Lundi, dans un mémoire sur l’impact immédiat du projet de loi sur le budget 2024, le ministère a estimé qu’une telle loi pourrait entraîner de graves répercussions
Les lois anti-homosexuels sont souvent considérées comme une violation des droits humains fondamentaux, tels que le droit à la liberté d’expression, le droit à la vie privée et le droit à l’égalité devant la loi. Elles peuvent entraîner des discriminations, des persécutions et des violences à l’encontre des personnes LGBTQ+.
Certaines études suggèrent que les lois anti-homosexuels n’ont pas d’effet dissuasif sur l’orientation sexuelle des individus, mais qu’elles contribuent plutôt à renforcer la stigmatisation et la marginalisation des personnes LGBTQ+.
Les lois anti-homosexuels peuvent également avoir un impact négatif sur la santé publique en limitant l’accès des personnes LGBTQ+ aux services de santé et en entravant les efforts de prévention du VIH/sida et d’autres maladies sexuellement transmissibles.
Pour toutes ces raisons, au Ghana, le ministère des Finances
Mohammed Amin Adam conseille au président Nana Akufo-Addo de ne pas signer le projet de loi contre les pratiques homosexuelles dans le pays.
Lundi, dans un mémoire sur l’impact immédiat du projet de loi sur le budget 2024, le ministère a estimé qu’une telle loi pourrait entraîner de graves répercussions sur le soutien financier du pays – de la part d’organisations internationales – comme la Banque mondiale et le FMI.
Le texte, adopté mercredi est destiné à criminaliser la promotion, le plaidoyer, le financement et les actes d’homosexualité.
Le Ministère a également recommandé au Président d’engager les discussions avec les organismes religieux sur les implications de la signature du projet de loi – et pour établir une coalition solide – pour soutenir les principales initiatives de développement.
La Banque africaine de développement a indiqué que l’adoption du projet de loi n’aura aucun impact – négatif – sur sa coopération avec le Ghana.
JULIEN BOUABRE
POUVOIRS MAGAZINE
