Beaucoup de Wê utilisent ce mot « Nincémon » qui signifie que la flamme ne va pas s’éteindre. « Que la flamme de jeunes auteurs ivoiriens avec ce nom éponyme brille toujours ».
2020 est le point de départ. C’est en 2020 en effet, soit 4 ans plus tôt quand Yaya Diomandé, utilisait son téléphone pour tout noter, puis son cahier pour récupérer le tout que tout a commencé. Contre toute attente, son texte « Abobo Marley » saisi sans moyen, juste avec la force de la passion est fait lauréat des « Voix d’Afriques ».
Quelques années de plateaux télé, d’interviews le décomplexent au point qu’il fait des émules. C’est Yaya Diomandé qui inspire fortement le jeune Fallé Nincémon âgé à l’époque de 18 ans et en grossesse depuis plus d’un an d’un projet littéraire.
Fallé dépose « Ces soleils ardents » voisins par les premiers mots du best-seller d’Ahmadou Kourouma « Les soleils des indépendances » pour concourir.
Le résultat est là, après plusieurs mois d’attente. Le jury présidé par un auteur prix Goncourt, le Sébnégalais Mohammed Mbougar Sarr, un modèle pour le lauréat précoce lui aussi, tombe sous le charme et prime Fallé qui n’y croit pas au départ.
Le doute est contagieux. Sa mère non plus n’y croyait pas. Elle s’est alors mise à danser sur un son muet, comme une danse contemporaine sans musique. Danser pour remercier son sol fécond et bienfaiteur de Yopougon où son fils a accouché de ce texte sans y croire vraiment.
Le jeune ivoirien Nincemon Fallé vient d’être lauréat et recevra son prix « voix d’Afriques » le 20 mars à Yaoundé.
Dans l’enceinte de l’Institut Français du Cameroun, les Editions Lattès rendront disponible son ouvrage intitulé « Ces soleils ardents ».
Avec cette reconnaissance, Fallé dit voir « s’ouvrir un nouvel horizon pour lui, mais aussi pour tous les jeunes auteurs ivoiriens », car pour lui ce prix est la preuve qu’il est possible aujourd’hui d’être édité et lu dans son pays et hors des frontières.
AK
POUVOIRS MAGAZINE
