Opinion: Un directoire pour ne gérer que l’équipe nationale

8 mois

Enseignant, spécialisé dans les questions de gestion du matériau humain, Anidier Carlos fait une proposition relative à la gestion de la Fédération ivoirienne de football et à l’équipe nationale. Son intervention mérite attention

Félicitations à notre équipe nationale,

Au grand Capitaine, SEM Alassane Ouattara

À l’entraîneur FAE et son staff,

À tous les joueurs pour ce trophée continental à domicile.

 

Le football, surtout lorsqu’il s’agit des compétitions de notre équipe nationale (coupe du monde, CAN, etc) suscite chez toute la population de notre pays, et à juste titre, beaucoup d’émotions, de bonheur, d’émoi, de déception et parfois de larmes.

Cet engouement se relève davantage lorsqu’il s’agit de NOTRE ÉQUIPE NATIONALE.

C’est donc une affaire nationale.

La FIF est une fédération d’associations de clubs de football, privés par principe. Que ces associations organisent un championnat sous la houlette de leur fédération, avec à sa tête son (leur) président. Cela est normal et juste. Que l’Etat mette à la disposition de cette fédération des subventions, ça peut se comprendre; que la FIF utilise les infrastructures de l’Etat pour son championnat, si cela se fait gratuitement, c’est à revoir.

 

Pour l’instant, la CAN qui vient de s’achever éveille la réflexion critique au regard de tout ce qui nous a été servi.

Chers compatriotes, sous quels principes la Fédération Ivoirienne de Football gère-t-elle l’équipe nationale de la Côte d’Ivoire?

D’où viennent les moyens financiers mis à sa disposition? L’argent du contribuable éburnéen ?

Y a -t-il déjà eu ou y aura-il reddition de compte?

Il semble que la FIF ne nous doit rien. Le Président n’a de compte à rendre qu’à ses sociétaires.

Qui plus est, les clubs de football en Côte d’Ivoire donnent-ils des explications, dissipent-ils l’opacité qui enveloppe la vente de leurs joueurs à l’Etat? Aux contribuables?

Au regard de la gestion de la Can, Il faut repenser la gestion de Notre équipe nationale.

Il serait mieux de dissocier le travail de la Fif qui gère le foot local, le championnat national et ses différentes divisions de même que ses centres de formation, de l’équipe nationale.

Il faut une entité à part entière confiée à l’Etat, rattachée à la Présidence de la République ou à la Primature, mais pas à un ministère.

Cette entité serait un directoire dont le Patron le deviendrait sur appel d’offre.

Ce directoire, l’autorité en charge, aura pour mission de nommer l’entraîneur de l’équipe, de superviser la sélection des joueurs par l’entraîneur/sélectionneur dans les clubs locaux ou étrangers, de gérer l’équipe nationale, loin du regard de la Fif.

Sa collaboration avec la FIF sera strictement à titre informatif. La FIF devrait mettre à sa disposition les informations sur la mobilité des joueurs du championnat local.

Cette instance de gestion serait astreinte à la reddition de compte devant les représentants de la population: les deux chambres qui légifèrent par le canal des députés regroupés au sein de l’Hémicycle et le Sénat.

La cour des comptes aura un regard sur sa gestion.

*

Raisonnement par analogie:

Pourquoi le baccalauréat de la Côte d’Ivoire n’est-il pas organisé par une école secondaire privée quelle qu’en soit la réputation?

Les grandes écoles privées (Pigier, Loko, HETEC)  ont elles la latitude d’organiser le BTS dans notre pays?

Merci à la FIF pour ce qu’elle a fait, les enjeux sont trop énormes, l’image de notre pays en dépend.

L’équipe nationale ne peut plus, ne doit plus être l’affaire (au sens commercial du terme) de la FIF.

 

ANIDIER CARLOS

POUVOIRS MAGAZINE

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