Jazz: André Laourou parle du spectacle du 23 février à l’Institut français

8 mois

Trompettiste posé André LAOUROU, par ailleurs pasteur, nous parle du trompettiste américain qui sera, à la faveur d’Ivoir Jazz night, porté en célébration par le trompettiste ivoirien Schadrac. On l’écoute.

Quelle est la force, la particularité de ce trompettiste américain à l’honneur le 23 février à l’Institut français.
Inévitablement, son attaque bien soutenue.
En quoi cela consiste précisément? Comment aborde t-il son attaque? 
Il aborde ses phrases comme n’en étant pas convaincu. Cependant c’est pour lui une technique précise d’expression pour obliger l’auditoire à le suivre jusqu’au bout de son exposé. C’est un peu comme suivre quelqu’un vers un point dont ce dernier vous aurait convaincu connaître. Mais en même temps, l’attitude de votre guide vous fait penser que vous n’êtes peut-être pas dans de bonnes mains. Or, c’est justement parce qu’il connaît et maîtrise l’itinéraire ainsi que les différentes étapes du parcours qu’il dissuade par cette forme de guide. Une tactique en improvisation qui suscite toujours de l’intérêt chez l’auditoire.
Lequel des auditoires? Le profane ou le mélomane aguerri?
Les deux! Aussi bien l’avisé que l’initié. J’appelle cela moi, le “LEURRE DU LAPIN”. Donner l’impression qu’on perd le contrôle et quand on atterrit, l’oreille dit : “Aaah, je comprends et vois maintenant, wouuaaaaouuuh !
Voici ce qu’ont enseigné tous les maîtres et pionniers. Là est embusqué l’esprit créatif de l’Artiste du genre.
Il adopte la même technique pour l’emploi de ses extrêmes. Comme quelqu’un qui grimpe un cocotier, vois-tu ! Va-t-il y arriver ? Attendons de voir. Oh lala ! À la fin, c’est toi qui te voit planer dans les altocumulus car l’artiste éclate à cette hauteur et te laisser respirer l’air pur là-bas. C’est fabuleux!
Pour quoi faut-il marcher dans les pas et tons de Hargrove?
Pour ce qui est de l’adoption de style, il y va de l’intérêt et de l’affection de chaque âme. Moi, je peux aimer de “l’attiéké” pendant que l’autre à du faible pour le “foutou” ; j’espère que vous comprenez ce dont je veux parler. Toutefois, quelqu’un peut s’inspirer de son art pour soit se bâtir, sortir de soi l’artiste caché en soi. Et ça, je l’avais déjà dit antérieurement. D’ailleurs, c’est qui forge car on est forcément “le fruit d’un arbre qui a vécu ou qui vit encore”. Comme on le dit si bien : “JE PEUX VOIR AUSSI LOIN, PARCE QUE L’ÉPAULE D’UN PÈRE OU ANCIEN ME PORTE “.
Vous connaissez Schadrac et son talent, quelles seront les aisances ou complexités à reprendre Hargrove?
Oh, je pense que c’est un hommage rendu et non une compétition. Aussi, le jazz est une musique de liberté et presque libérale.
Par conséquent, Schadrac a le potentiel qu’il lui faut pour rappeler à son auditoire Hargrove. Ceci par certaines citations de lui. Mais surtout de permettre à son auditoire d’apprécier ce qu’il est lui en tant que Schadrac.
Je pense d’ailleurs que l’objectif devrait se situer là. Donner une occasion, un prétexte aux jeunes et aux autres de servir ce qu’ils ont au dedans d’eux, faire découvrir, partager et apprécier leurs trésors au public .
Voilà ce qui enrichira cette culture dans l’arène, et  au sein de la famille ivoirienne du jazz.
Propos recueillis par
AK
POUVOIRS MAGAZINE 

OPINIONS

DU MEME SUJET

Asalfo invite les jeunes à la gestion de stress et à la promotion de la résilience

En attendant la conférence de presse de lancement qui se déroulera le

Dodgeball: la Côte d’Ivoire besoin de moyens pour aller au mondial

Sans moyen, elle s’était rendue au Maroc pour décrocher un titre de