L’ex international Emerse Faé sélectionneur adjoint succède à Jean Louis Gasset dans la foulée, mais les inquiétudes demeurent. Gasset est parti.
La conclusion d’un feuilleton qui aura alimenté l’espace sportif depuis plus d’une année. L’épilogue d’une obstination dont les aboutissants funestes pointaient pourtant à l’horizon.
On se souvient encore de cette conférence de presse de présentation du montpelliérain, et d’un Idriss Diallo très sûr de son coup, ainsi que la suffisance avec laquelle il rabrouait quiconque osait remettre en cause ce choix. “ Vous nous jugerez sur nos résultats” avait renchérit le patron du football ivoirien. L’évidence de cet échec cuisant remet encore plus en cause le leadership de la faîtière ivoirienne.
Et pourtant que d’alertes. L’opinion avait affiché ses doutes sur le curriculum de Jean Gasset qui en soit n’avait aucune valeur ajoutée.
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Les inquiétudes se verront renforcées au fil de sa mission. Notamment son management discutable et ses choix tactiques inadaptés. Les scores fleuves face à des équipes moins nantis, et les quelques éclairs individuels camouflait les carences évidentes de cette équipe.
Même si la communication policée évoque une démission volontaire, c’est une forme de fuite en avant de la fédération ivoirienne de football que de se disculper derrière cette décision. Leur responsabilité est fortement mise en cause. Il est de coutume pour
les entraîneurs d’être les premiers maillons à se briser en cas de faillite, toutefois les employeurs doivent également tirer les conclusions de leurs insuffisances.
Par conséquent, la démission de Gasset ne saurait masquer les méthodes de gestion plutôt obsolètes et inadaptées d’une fédération allergique à la consultation et à la critique. C’est une diversion. Ce départ obligé du technicien français dont le but est de créer une onde de choc, ne résout aucunement les fondements du problème. Une refonte s’impose. Et celle-ci ne saurait prospérer que sous le prisme de simples élections. Le projet du foot ivoire doit être panser dans son entièreté. Que l’occasion soit donnée pour une fois aux compétences de décliner les axes de ce changement. La Côte d’Ivoire en sortira grand
LOIC DAMAS
POUVOIRS MAGAZINE