Jeunesse ivoirienne: Et si Fulgence Kassy avait raison

2 ans

RFK avait prévenu. Depuis, plus rien. A l’une des mémorables finales du concours d’orchestration musicale ivoirienne Podium, son principal animateur et concepteur, Roger Fulgence Kassy avait lancé son fameux  » Tant qu’il y aura… »

Mais bien sûr tous se sont saisis de la part la moins rigoureuse, qui demandait de la sensibilité à la chose musicale et la capacité à apprécier une bonne orchestration musicale, pour que vive Podium.

L’on occultera volontairement donc, l’autre partie de son propos ô combien prémonitoire par laquelle, il confie la pérennité de podium d’abord à des jeunes gens doués, doté d’un talent fou » et dont le cœur et le hobby principal se conjuguent en musique. Faute de cela que constate-t-on?

Le vent de la démocratie soufflant en 1990, un an seulement après le décès du prophète, a porté dans son élan un besoin de liberté des jeunes et de détachements aux valeurs et à la rigueur qui se trouvent bien sûr en musique et qui difficiles à supporter ont été écartés.

Place nette a été faite au Zouglou qui se voulant musique n’est devenu qu’un rythme faussement philosophique, car « implorer le Seigneur » c’est tout simplement prier et non mettre sa matière grise au service de la réflexion.

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Dans ce trouble entre musique et rythme la composition pris un coup fatal et alors que la démocratie proposée bégayait, les bruits de bottes et coup de canon par effraction firent taire le talent déjà hésitant des jeunes. Passé, le moment de frayeur, et en réaction  ceux ci commencèrent à vociférer, à hurler leur colère tant ils étaient prompts à couper et à décaler.

Ce mouvement physique, ils en firent un courant de pensée jeune qui privilégie le relâchement des valeurs et mœurs ( le broutage- moutonnier) et des codes vestimentaires ( jeans portés ras les fesses), la liberté un brin libertine, le tout sur une cacophonie bruyante avec toujours et en permanence la parole étouffée, laissant de temps en temps échapper de cris et des grognes sans un seul mot distinctif. Nous venions de passer du Zouglou au coupé décalé qui avaient assimilé le Ziguéhi de même nature musculaire.

Mais RFK, dans un second pan de son « Tant qu’il y aura » avait supplié pour une télévision dont l’un des objectifs serait de proposer des programmes qui tout en distrayant, permettent au citoyen de croire en l’avenir culturel de ce pays.

C’est à peine croyable qu’il ait avec autant de précision senti le chaos dans l’espace audio visuel actuel.  En effet, si la RTI principale chaine nationale a tenu jusqu’à présent la poussée des chaines privées n’a en rien amélioré les choses et Fulgence peut comprendre que Podium ait disparu.

Oui Ful après toi la télé a foutu le camp. son contenu peine à faire rêver et croire en cet avenir culturel du pays dont tu parlais mais pire et pour ne pas en dire trop, Yves de Bella nous impose son « violon » d’Ingres et Herman lui c’est ‘Aboua » sous la tendre autorité de la HACA.

Tama César

POUVOIRS MAGAZINE

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