Fidèle Né est pseudo nommé Fido dans le milieu du foot. Malgré des résultats qui ne le tirent pas vers la deuxième division, le coach d’Abidjan City, club de troisième division voit les choses autrement et semble lire l’avenir du foot d’une autre façon. Il parle de foot.
Le coach n’a obtenu que 5 POINTS en 9 MATCHS disputés. Son équipe est au creux, au très bas du tableau de la troisième division mais ce classement n’inquiète pas l’entraineur Fido dont l’équipe aligne les passes précises, les contrôles orientés, les fixations suivies de dédoublement. Pour chaque match perdu ou gagné, c’est son équipe qui a la maîtrise du ballon. Et Fidèle a une explication qu’il livre:
“Les buts sont importants. Je joue pour gagner mais ma priorité, ce sont les joueurs de qualité, techniques, performants bien armés pour le haut niveau et capables de jouer demain dans des clubs où ils gagnent bien leur vie. Le combat sportif ne me parait pas résider dans le résultat uniquement sans la manière. Je ne peux valoriser mes joueurs qu’en leur apprenant à respecter les règles, le sens du jeu. Mes joueurs, leurs compétences, leurs talents passent avant tout. Je ne suis pas un supporter. Je suis entraineur. Ce qui m’intéresse c’est la valorisation, la mise en éclat du talent de mes joueurs ”
Qu’Est-ce qui empêche Abidjan City de faire des résultats? Des victoires?
“Je n’aimerai pas vraiment répondre ici pour ne pas trouver des excuses à mes poulains. Mais les raisons sont plurielles. C’est vrai que mon équipe peut manquer de réalisme ou de chance, d’adresse devant les buts ou de hargne quand nous sommes en phase défensive. C’est vrai. Mais sans me trouver des excuses, l’arbitrage n’est pas à la hauteur. L’arbitre est celui qui impose la loi. S’il commet des erreurs d’arbitrage par inadvertance, ou délibérément commet des fautes, il finit par donner un coup de pouces à l’adversaire.
Dans 60% des cas de nos défaites, la responsabilité de l’arbitrage est engagée.
A part l’arbitrage, je peux citer aussi l’état des terrains, de pelouses que nous ne cessons de décrier. Tenez par exemple, nous avons perdu un match par forfait contre Nafana, une équipe basée à Abidjan contre qui nous devons jouer à Bondoukou. Le terrain de Bondoukou est impraticable, il n’y a pas de pelouse. C’est de la terre battue qui offre plusieurs irrégularités. Impossible de faire une passe sans que le ballon ne change de trajectoire sur ce champ de patate.
Nous avons déclaré forfait pour protéger l’intégrité physique de joueurs. Leur corps est leur matériel de travail, je ne peux pas l’abimer. Après on est étonné que la carrière des joueurs est écourtée à cause des bobos de santé. C’est normal. Mais en déclarant forfait, en perdant des points ce n’est pas de gaieté de cœur, ni par plaisir, mais c’est pour inviter la Fédération, le Président de la ligue à prendre ses responsabilités. Il aurait pu nous faire jouer sur un terrain qui ne blesserait pas les joueurs. Nous l’avons approché, il a promis de nous revenir….. Jusqu’à aujourd’hui nous sommes en attente de son retour. Quand nous déclarons forfait, c’est pour envoyer un signal à la Fif qui doit s’organiser de façon à que nous respections les règles de jeu et que l’environnement obéisse aux normes”
Le coach Fido s’est prononcé sur l’équipe nationale: “ Nous avons beaucoup de bons joueurs. Mais là pour la Can, plus que des joueurs, il nous faut une équipe. Une équipe ce ne sont pas seulement des joueurs, des individualités ce sont aussi des personnes qui ont en partage les mêmes objectifs, un même idéal. C’est pourquoi l’extra sportif doit être aussi géré et bien géré avec un bel et bon état d’esprit. Une chose est sûre on passera le tour des poules. ça pourra être difficile pour les phases finales. Mais pas du tout impossible. On est dans le foot”
L’homme est sceptique mais ne cesse d’espérer. Coach Fido entre doute et espoir
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