Il est décédé hier aux environs de 16h30, quelques jours après un accident de motos duquel, il s’était pourtant remis. L’unique fils de Tangara Speed Ghôda abandonne ses sœurs Nadia, Khady, Indigo et part rejoindre Amy sa sœur décédée 40 ans jours seulement après le départ de Speed, fils d’Adama.
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« Mouhamed, nan Djembé fo kê, Nan Sigui nan Djembé fô » (Mouhamed vient jouer de la percussion) le chanteur de reggae Tangara Speed Ghôda invitait de cette façon, son fils aîné à intervenir sur l’album « Esprits », le 3e de l’artiste, après « Show biz ti requin » et « Temps et lumière » . Et Tangara fils s’était essayé à la percussion et à la batterie.
Mais sans approfondir vraiment la connaissance de l’instrument.
Pour Mouhamed, « Tangara Speed Ghôda c’était un guerrier, un combattant de la musique ivoirienne, un musicien courageux. Il est parti j’encaisse le coup, je fais avec. Tout a commencé à Abobo derrière rail. »
Témoignage, il y a deux ans d’un fils de l’artiste qui après un séjour à Azaguihé était aussi avec « Moon » la sister Aline du chanteur de reggae.
Après Amy, partie 40 jours après son père et la grand-mère Zaglo, originaire de Béoumi qui a suivi; voilà Mouhamed Tangara qui a tiré sa révérence.
Il part rejoindre son père frappé par une longue maladie, qui s’en était allé il y a 21 ans, au bout de deux ans de souffrance. Le 2 juin 2002, une lumière s’est ainsi éteinte, une étoile a disparu dans le ciel musical ivoirien.
Il est né Oumar Tangara. Pour la musique, il est devenu Tangara Speed Gôdha. Un homme singulier, à part, dans sa démarche musicale. Une démarche si singulière traduite dans sa façon d’être, de s’habiller et surtout dans ses textes abrasifs. Ses mots, ses paroles étaient puisés à une source tout aussi particulière : où tout était un mélange de nouchi, baoulé, dioula, français, Anglais, japonais.
HARON LESLIE
POUVOIRS MAGAZINE