Le Président de l’Ascad, le professeur Hauhouot Asseypo s’est émerveillé devant le rapport des jeunes chercheurs ivoiriens. Au moment de leur remettre les bourses, il a laissé échappé sa joie et son optimisme devant l’assistance du siège de l’ordre des architectes à Cocody. On l’écoute
« Nous sommes en train de démontrer que le pays avance scientifiquement. Nos compatriotes croient que la science est ailleurs. La science est partout dans toutes les nations. Même souvent chez les peuples les plus primitifs, la science se développe. Aujourd’hui à partir de nos plantes vertes nos jeunes arrivent à scientifiser
ce que nos parents connaissaient déjà.
Nos compatriotes n’ont pas à mépriser nos universités. Quand j’entends dire que nos universités locales sont faibles je proteste: Non!!!
La Côte d’Ivoire est une puissance qui se développe. Nous avançons. Les collègues scientifiques du nord éprouvent beaucoup de respect à notre égard. Les jeunes chercheurs Ivoiriens parmi lesquels figurent des maitres de conférences sont en train de construire le socle scientifique de la Côte d’Ivoire. Nos universités n’ont pas de complexes à se faire et nos compatriotes qui financent notre Ascad qui reste une Académie nationale doivent le savoir.
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Après plusieurs années, les résultats engrangés sont si encourageants qu’ils n’ont pas manqué de chatouiller mon instinct de stratégiste et je vous prie de me permettre d’en dire deux mots.
Permettez- moi de rappeler que le problème aujourd’hui de la construction de notre système scientifique et de nos universités dans le sud est un problème d’économie des connaissances. Et surtout un problème de production et de promotion des ressources. Quand une Académie offre des bourses pour permettre à des jeunes gens de continuer à travailler, elle produit des ressources qui chez nous ici dans le sud sont considérées comme des matières premières.
Allons nous rester au stade des matières premières ? Ou allons nous aller de transformation en transformation?
Ce que j’ai vu ce matin, c’est ce que nous avons amorcer le passage de l’économie primaire en donnant et formant les hommes, à la transformation en combinant les hommes. La preuve c’est que tous les laboratoires ivoiriens se sont associés à des laboratoires Turcs pour avoir des résultats. Et le stratégiste que je suis constate que nous sommes en train de passer au stade de la transformation. Et l’économie durable est forcément une économie de transformation.
Le deuxième mot est que nous sommes à l’ère des réseaux de sorte qu’aujourd’hui vous ne pouvez plus réussir seuls. La période de succès solitaire est dépassée. Si vous êtes seuls, vous êtes morts, vous avez échoué. La meilleure façon de faire échouer ces projets c’est de travailler seul. Et cette commission des bourses est en train de prouver que l’Ascad est entrain de construire un réseau en se mettant en rapport avec la fédération des inventeurs, celle des économistes de manière à combiner les efforts pour sortir de la phase de la puissance nationale. »
Propos recueillis par
A.K.
POUVOIRS MAGAZINE