Directeur de studio d’enregistrement, producteur, auteur-compositeur et formateur National et international pour les industries culturelles et innovatrices, le fils de Cyrille Yacé a un nouveau défi.
En ce début d’année scolaire et universitaire, l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle (INSAAC) a connu un changement à la direction de l’Ecole Supérieure de Musique et de Danse (ESMD). Adolphe Yacé a succédé au Dr N’guessan Gnehoua Jean-Claude au cours d’une cérémonie de passation des charges, ce lundi 9 octobre, dans l’enceinte de cette institution.
Ce sont 1200 étudiants, ainsi qu’une centaine d’enseignants-chercheurs et de formateurs que le nouveau directeur aura à charge de manager.
La tâche paraît herculéenne, mais pas impossible pour cet intellectuel de la musique qui a toujours été en quête de savoirs et de compétences nouvelles depuis son plus jeune âge.
L’ENVIE D’ALLER TOUJOURS PLUS LOIN
En effet, Adolphe Yacé, membre de la fratrie des Yacé, est le frère du célèbre chef d’orchestre des Woya, musicien, arrangeur et ingénieur du son, Marcellin Yacé et du non moins talentueux guitariste-arrangeur, Evariste Yacé. Moins médiatique que ses deux autres frères, il n’en demeure pas moins une des icônes les plus représentatives au sein de la grande famille des arts et culture en Côte d’Ivoire.
Diplômé d’études supérieures de musique et musicologie, ce contrebassiste et bassiste va débuter une carrière d’enseignant de musique à L’INSAAC, au début des années 90.
En 2002, il est à la tête de l’école de musique de cet institut et la même année, mû par ce désir de renforcer ses capacités techniques et pédagogiques dans le domaine de la musique, il s’installe aux États-Unis. Il se forme alors dans les domaines de l’éducation musicale et de la didactique de la pratique instrumentale. Il arpente les couloirs des campus universitaires américains, travaille aux côtés de certains d’entre les enseignants-chercheurs et pédagogues de la musique les plus côtés, fréquente les studios d’enregistrement, accumulant ainsi une somme d’expériences et de connaissances.
De tout cela, sa conviction est désormais faite : retourner au pays où il doit non seulement transmettre les savoirs et savoirs-faire, mais également communiquer le très efficace modèle américain qui porte toujours plus loin, toujours plus haut !
LE RETOUR AU PAYS
« Notre patrimoine musical est tellement riche que nous pourrons passer des décennies entières à nous y abreuver sans jamais s’en rassasier« .
Voilà en substance l’idée forte qui conduit la démarche de l’artiste-chercheur-pédagogue et formateur.
Pour ce faire, dès le retour au pays, sa « maison », l’INSAAC l’accueille de nouveau. C’est qu’entre-temps, devenu un véritable fleuron à la renommée nationale et internationale en matière de formation et de recherche en musique et musicologie, la maison a besoin de viser plus haut et plus loin. S’enchaîne alors pour Adolphe Yacé, les conférences, ateliers et séminaires. Partout, le message est le même : mieux former, mieux adapter la formation au patrimoine musical et chorégraphique national en la hissant aux normes internationales.
Pour y arriver, la méthode américaine est à nouveau convoquée : rigueur, méthode et ambition !
Voilà à quoi s’y collera désormais l’Ecole Supérieure de Musique et de Danse, version Adolphe Yacé !
Luc Hervé N’KO
POUVOIRS MAGAZINE
