Francis Barbey: « l’Eglise n’a pas pour rôle d’applaudir le pouvoir »

2 ans

Comme un besoin vital, une urgence physiologique, réagir par l’écriture gagne très souvent le père Francis Barbey qui dans un élan de générosité propose pour sont 22e livre, un texte non pas en support physique mais plutôt un livre et gratuit de surcroit. 

« Les gouvernants ne connaissent pas l’histoire de l’Eglise et on n’est pas obligé de leur en tenir rigueur »

« L’homélie de Monseigneur Marcellin Yao ne s’adressait pas spécifiquement aux politiques »

sont autant de points soulevés par Francis Barbey dans un livre à paraitre incessamment. C’est un livre électronique et gratuit dans un premier temps. Il sera accessible à tous parce que pour l’auteur, le débat doit prendre la place de l’injure et de l’insulte, les échanges polis bienveillants doivent remplacer les invectives.

Dans ce livre l’auteur d’abord s’interroge sur la place de l’église dans la société. Il explique pourquoi elle intervient sur et dans les questions socio-politiques sans prétendre y apporter nécessairement solutions idoines.

Il revient sur l’homélie mal interprétée de Monseigneur Marcellin Yao qui a suscité des tensions et convoqué la réaction du ministre de la communication, puis un emballement médiatique.

Pour lui, le rôle de l’Eglise n’est pas d’applaudir le pouvoir. Qu’un chrétien s’émerveille devant le charisme de son leader c’est son droit. Mais la conférence épiscopale ne peut pas applaudir à tout rompre la construction d’une école par exemple. Elle peut apprécier. C’est pourquoi elle doit construire sa liberté qui lui permettra de ne rien n’attendre des différents pouvoirs.

Francis Barbey analyse aussi ce qui arrive à l’Eglise catholique entre 2020 et 2023.

L’auteur écrit avec aisance, c’est un peu normal, il a passé la barre des 21 livres.

Le père Francis Barbey est prêtre du diocèse de San Pedro en Côte d’Ivoire, universitaire et spécialiste des sciences de la communication sociale, ancien président de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO) au Togo

Il est habitué au débat et pour rappel il a soulevé des questions importantes, des thèmes de grand intérêt.

Sur la question de la réconciliation qui est devenue selon le prêtre, un fonds de commerce, il a par exemple soutenu :  » Tant que nous continuerons de faire des autres les boucs émissaires de nos propres turpitudes, la réconciliation nationale demeurera une vue de l’esprit. Car tout vrai désir de réconciliation est fondé sur l’humilité. Elle en est même la clé. Parce que l’humilité se garde bien de considérer que les autres, bien qu’imparfaits, n’aient rien à donner au rendez-vous de l’excellence humaine. Elle entraîne l’homme à accepter, contre ses propres illusions, qu’il n’a pas à lui tout seul la solution aux problèmes humains. Les autres ne sont donc pas forcément plus mauvais qu’il ne le croit, et qu’il ne le serait lui-même »

Sur la question des abus sexuels, il a aussi soutenu:  » On comprend que les abus sexuels dans l’Église soient fortement critiqués, mais le phénomène touche gravement les familles aussi…..’

On en est convaincu, l’auteur a l’appétit pour encore mille ouvrages.

POUVOIRS MAGAZINE

 

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