A l’occasion du bref passage à Abidjan de Cissé Ibrahim, l’ex footballeur reconverti en coiffeur professionnel à Paris, initiateur du Festival de coiffure d’Abobo dont c’est la troisième édition, nous avons échangé avec lui.
Peut-on dresser un bilan de votre passage à Abidjan où vous êtes venu pour préparer le festival?
Effectivement, j’ai été Abidjan pour un court séjour de 10 jours ….
Le bilan est plutôt satisfaisant car ce voyage nous a permis de signer des partenariats et des collaborations avec plusieurs structures…
Nous avons aussi eu l’occasion de défendre le projet à la radio et la télé et aussi l’opportunité de faire une conférence de presse pour nous rapprocher des populations afin de mieux leur expliquer la vision du Festival PROCOB….
Vous faites tout ça pour la jeunesse dites-vous?
Après 2 éditions nous avons remarqué que la jeunesse nous a déjà adopté et souhaite avoir toujours l’occasion de venir apprendre et s’amuser à travers le Festival qui veut prendre en charge quelques jeunes Abobolais. A l’instar des autres quartiers, ils méritent d’être heureux, de se retrouver, de ne pas avoir honte d’eux-mêmes, ni de leurs statuts. Le jeune Abobolais doit trouver en son sien les conditions et les clés de son bonheur par des joies et plaisirs honnêtes et non chercher à traverser la méditerranée, ce cimetière de désespérés. Pour ces jeunes, nous recherchons les moyens et les soutiens pour réussir le festival
Bénéficiez-vous de coups de pouce?
Ah pas vraiment, J’avais eu la promesse d’un soutien qui s’est volatilisé. Et comme vous devez l’imaginer, effectivement après deux éditions organisées sur fond propre, on commence à s’épuiser financièrement et c’est l’occasion pour nous d’interpeller nos autorités afin de bénéficier du soutien des privés et de différents ministères concernés. Je pourrais en citer 4. Celui de la culture, de l’éducation nationale, de la jeunesse et le quatrième serait celui de l’artisanat. ….Surtout qu’il se dit à coup de renforts publicitaires que 2023 est décrétée année de la jeunesse.
Nous avons vu le cas de plusieurs jeunes qui ont bénéficié du soutien de plusieurs ministères juste parce parce qu’ils savaient faire du buzz alors qu’il n’avait pas forcément fait quelque chose d’extraordinaire…
A qui faites vous allusion?
Le cas de Dougoutigui, je ne vais pas vous le cacher me donne à réfléchir sur le rôle du savon dans une oreille. Je peux aussi citer un autre jeune qui a bénéficié d’un prêt pour ériger un salon de coiffure. Aux dernières nouvelles, l’Etat qui n’aurait pas pris de bonnes garanties l’invitait à rembourser ce prêt.
Il y a le cas de Jonathan Morrison mais qui est très différent des deux autres que j’ai cités. Je salue au passage mon frère Jonathan Morrison qui fait du bon boulot. Il apporte de l’espoir, provoque un vrai trafic et flux financier autour de ses activités et surtout voit grand, active son réseau d’adresses, ose frapper à des portes qui finissent par s’ouvrir.
Je pense que le Festival Procollection Barbershop mérite d’être accompagné dans sa mission. Le ministre de la jeunesse qui d’ordinaire est très attentif concernant la jeunesse ne peut pas être heureux de recevoir et écouter Dougoutigui sur un projet de poulailler et hésiter nous concernant avec notre thème sur « L’immigration clandestine » ou « la réinsertion sociale » ou « l’emploi jeune et les start up ». Non le ministre Touré Mamadou ne peut pas faire ça. Je dois revenir pour boucler tout ça.
POUVOIRS MAGAZINE