Mme Allangba, métisse et fière de lettres

1 an

 C’est l’histoire de Mme Marie-Cecile Allangba née Aya, mère d’Eric, d’Olivier. Une histoire consacrée sous le titre du livre « Mon père, Proto le Grec » fraîchement paru chez GAD éditions.

Marie-Cecile Allangba est une métisse dont la mère, femme Baoulé de Bouaké, est morte très tôt. Le père, un commerçant grec de cette époque coloniale, est rentré en Grèce un jour laissant derrière lui une fille qui va le rechercher toute sa vie. Internée au centre  des métis de Bingerville ( qui deviendra l’actuel orphelinat).
Marie-Cecile se  réalisera socialement, sans jamais être en paix. Qui elle est ? Qui est ce Proto le Grec, son père, dont on dit qu’elle lui ressemble comme deux gouttes ?
La quête de cet être aimé à travers une enquête dans les archives ivoiriennes, auprès des anciens coopérants français, en Europe en Suisse jusqu’en Grèce, terre natale du paternel , est toute une procession de foi. Un chemin de croix émotionnel porté par une conviction incroyable. Dans ce récit intime de 124 pages, Marie-Cecile Allangba, aujourd’hui octogénaire, se livre sans réserve, se sert des lettres pour assumer sa fierté de race entre 2 mondes.
Une histoire « en lettres de douleur, en des mots si poignants, le sens de toute sa vie, de son combat, afin que nul n’en ignore. À commencer par elle même. Une quête presque utopique, aller à la recherche de l’inconnu, mais essentielle, car elle constitue une partie d’elle même… » dénote Mme Françoise Remarck, ministre de la Culture , qui signe la préface.
Ce livre est un pan de l’histoire reconstituée de ces concitoyens et concitoyennes métis nés de colons , et qui pour certains n’auront jamais recoller avec cette autre part d’eux. D’autres, par contre , auront eu la bonne fortune d’être reconnus et de vivre avec le père Blanc. Dans le cas de ces êtres comme Marie-Cecile Allangba, une identité à part dont l’essence et la reconnaissance n’aura jamais été parfaitement vécue.
Ce questionnement identitaire du métissage est d’ailleurs l’autre livre autobiographique de l’auteure , « Ni blanc ni noir » , paru en même temps chez GAD éditions. La mémé en a signé bien d’exemplaires de ces deux ouvrages lors de ce SILA 13 qui s’est achevé. Comme un pan de son être partagé pour guérir cette blessure profonde. Cachée là toute sa vie au fond de son mental, cette chose fondamentale…
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