Le projet WASH BCC pour l’élimination du trachome comme problème de santé publique en Côte d’Ivoire a pris fin à Guiglo, par un atelier de clôture jalonné par des activités menées au conseil régional du Cavally.
Cet atelier avait pour but de permettre aux parties prenantes de partager les résultats des interventions de nettoyage du visage et les changements environnementaux et identifier les actions pour ancrage et pérennisation de ces interventions.
Le secrétaire général de la préfecture, Marius Séi, a déclaré que désormais avec ces activités menées sur place, le trachome ne sera plus une maladie tropicale négligée (MTN), mais bien pris en compte dans les politiques de santé à Guiglo, en tenant compte de toutes les méthodologies définies durant ces activités.
Pour ce faire, M. Sei a demandé à toutes les parties prenantes, notamment au directeur régional de la santé et au coordonnateur général de l’ONG IDE-Afrique, exécutant du projet, de faire à nouveau un plaidoyer, afin que le programme puisse se poursuivre.
Le trachome est la principale cause de cécité infectieuse causée par la bactérie Chlamydia trachomatis. Il demeure un problème de santé publique dans 44 pays et est responsable de cécité et de déficiences visuelles pour environ 1,9 million de personnes.
En Côte d’Ivoire, la cartographie réalisée a montré que le trachome est endémique dans 40 districts sanitaires. Après plusieurs tours de traitements, les résultats d’enquêtes d’évaluations ont montré que le trachome n’est plus un problème de santé dans la quasi-totalité des districts sanitaires endémiques exceptés ceux de Guiglo, Tai, Boundiali et Kouto, où les taux de trachome folliculaire varient entre 15% et 22%.
Dans une synergie d’actions, le Programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées à chimiothérapie préventive (PNLMTN-CP) et ses partenaires, notamment l’ONG britannique Sightsavers, ont expérimenté une série d’interventions pour le changement de comportement en matière d’hygiène et d’assainissement. Ces interventions sont L’école des mamans, Mon quartier engagé, Le Tippy Tap et Les supers héros de la salubrité.
Pour la mise en œuvre de ces interventions, un consortium d’ONG, dont Initiative-Développement Afrique (IDE-Afrique) basée à Man, a été recruté à la suite d’un processus inclusif. Et après 11 mois de mise en œuvre, cette phase programmatique est arrivée à terme à la fin du mois d’avril 2023.
D’où l’organisation par le PNLMTN de cet atelier de clôture à l’endroit des partenaires techniques et financiers, des partenaires de terrain et bénéficiaires du projet, afin de partager les résultats et acquis du projet, mais aussi de discuter et de partager les perspectives en matière d’appropriation et de durabilité des interventions mises en œuvre.
Il s’est agi, à l’occasion, de montrer l’apport des interventions de nettoyage du visage et changements environnementaux dans la stratégie CHANCE de lutte pour l’élimination du trachome en Côte d’Ivoire, et de son impact sur l’autonomisation des communautés, la transformation des normes sociales et des comportements en matière de WASH, et de revenir sur le caractère innovant et l’efficacité de cette stratégie d’intervention et des outils pour ouvrir un large accès à l’information et encourager l’adoption volontaire de comportements positifs.
L’atelier de clôture du vendredi 05 mai 2023 à Guiglo, a permis également au PNLMTN-CP et aux partenaires multisectoriels d’engager des réflexions stratégiques permettant de définir les perspectives d’une appropriation en s’appuyant sur les réussites des interventions, ainsi que sur les enjeux et défis actuels en matière de lutte pour l’élimination du trachome comme problème de santé publique au niveau national.
L’objet des échanges était d’assurer une bonne intégration des approches et des outils au niveau stratégique, mais également au niveau des partenariats techniques structurants et de renforcer le mandat et la vision de l’approche communautaire du faire-faire.
Le projet de lutte et d’éradication du trachome dans la région du Cavally avait été lancé le 06 mai 2022 à Guiglo, en présence des autorités administratives et coutumières locales, et des responsables de la santé et d’ONG.
Aip
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