Ministre de l’éducation nationale, après avoir géré la cohésion sociale, cette femme politique originaire de Boundiali, est anthropologue de formation et allergique aux clans qui fissure la nation .
Etre anthropologue vous aide ans vos missions Je présume
Nous en servons, alors, pour résoudre les problèmes et aplanir les aspérités. Mieux connaître les populations du point de vue ethnique, religieux, coutumier… est un plus pour nous. Cela nous aide à mieux cibler nos actions.
Voudriez-vous nous entretenir de l’importance des chefs coutumiers pour et dans la cohésion sociale ?
Nous les considérons, et à raison, comme des vecteurs sociaux parce que ce sont des leaders, des guides en qui la population se reconnait. Ayant pour mission de donner l’exemple, s’ils s’entendent, leur comportement déteint sur les administrés. Par exemple à Boundiali, le chef du village et le chef de canton ne s’entendaient pas.
Un groupe communautaire se reconnaissait en l’un et l’autre groupe en l’autre. Notre mission, a consisté, ce avec l’aide de ces chefs coutumiers, de les ramener ensemble afin qu’on cite en exemple Boundiali et la Bagoué.
On ne doit pas raisonner en terme de camp. Au plan national, non plus, l’on ne doit pas raisonner en terme de clans. Il est maladroit et inconvenant de laisser prospérer des vocables comme pro-ceci ou pro-cela, Pro-Ouattara, Pro-Gbagbo ou pro Bédié.
C’est nocif. On doit juste voir la Côte d’Ivoire en une entité ; cela qui nous permettra de parvenir à la réconciliation, à la cohésion sociale et au développement. La scission ne permet pas de rendre notre travail efficace
POUVOIRS MAGAZINE