Après l’exposition de Venise, quelques pièces du peintre espagnol ont effectué le voyage sur Abidjan et trouve vitrine à la fondation Donwahi aux Deux Plateaux , depuis le 23 mars et ce jusqu’au 27 mai.
« Antoine Clavé l’esprit de guerrier » est la thématique de cette exposition de 23 pièces du graveur, peintre et sculpteur espagnol né en 1913 et décédé en 2005. La famille, mais particulièrement son petit-fils Emmanuel Clavé en contact avec Ila Donwahi, la patronne de la fondation éponyme ivoirienne, a donné son accord pour venir exposer en Côte d’Ivoire, preuve que le pays joue sa partition en matière d’art contemporain.
Preuve aussi que l’art espagnol a quelque peu subi les influences africaine par Clavé, par Picasso dont il était l’ami.
Preuve enfin que l’art et les artistes nous rassemblent et gomment les différences supposées. Amateurs, collectionneurs mais aussi élèves, jeunes, étudiants, et davantage les peintres et sculpteurs africains se retrouveront dans cette écriture picturale de Clavé au moment où se pose avec acuité la question de la restitution des œuvres d’art à l’Afrique.
Devant le travail de Calvé dont le bref passage au théâtre a nourri son sens du spectacle et de la mise en scène, on est comme envahi et s’impose l’artiste qu’on sent obéir lui-même à une impulsion presque physique.
Le goût des harmonies sombres, du drame talent, le sens de la couleur le poussent naturellement vers une figuration baroque (Venise Rome entre le 16e et 18e siècle) et surtout l’emploi de matériaux étrangers tels que des bouts d’étoffe ou de tissu intégré à la toile qui n’est rien d’autres que le collage et l’art de la récupération africain ou le Vohou Vohou ivoirien.
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