Le 4 mars à 17h à l’Insaac, « Le chant du cygne » mis en scène par Moïse Marry Koffy sera joué par la compagnie « Yrouflê » .
Certain Kouassi comédien explique les enjeux de ce spectacle déjà présenté à l’Institut Français, à l’institut Goethe avec une validation du public
Pourquoi avoir accepté de jouer cette pièce?
« Le Chant du Cygne » d’Anton Tchekhov est une petite pièce de théâtre en un actes qu’il écrivit en une heure et cinq minutes à l’âge de vingt-six ans.
Nous avons accepté de jouer dans cette pièce à cause de la pertinence de la thématique abordée par l’auteur. Cette pièce en un acte concentre toute la grâce de Tchekhov sur le regard tendre qui révèle le cocasse de la vie et la grandeur enfouie dans les petites choses , les mirages du théâtre et sa passion du réel.
Vous êtes un transfuge du mime en quoi vous sert il pour cette pièce?
Paul Éluard écrivait ceci : « nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses ». Les métamorphoses et donc celles de l’homme lui même nous ont toujours fascinés car elles nourrissent notre imaginaire. Le mime est connu pour rendre visible l’invisible. Si cette notion renvoie essentiellement à la capacité du mime à créer l’illusion et à faire voir des objets invisibles, elle peut également correspondre au domaine de la pensée et des sentiments qui sont matérialisés à travers le corps du comédien – mime . Dans cette création le metteur en scène se lance un énorme défit en articulant toute la création autour du jeu de mime . Il a trouvé une tonalité moderne qui redonne des couleurs à cette farce, en la faisant briller de feux nouveaux. Les comédiens doivent alterner poésie et émotion, lyrisme et naturel, vérité de l’âme et fougue impétueuse.
Les Ivoiriens ont majoritairement du mal avec le théâtre pourquoi insistez-vous?
Nous insistons parce que nous croyons à juste titre qu’il y a un public pour tout le monde. Le champ est vaste . Nous estimons que le but du théâtre ne se limite pas simplement au fait de faire en sorte que le spectateur oublie ses soucis du quotidien mais surtout celui de lui favoriser son développement relationnel, intellectuel, civique et social . Et à ses valeurs nous y croyons . L’homme ne vivra pas seulement de pain ( rire ).
Nous pensons que le théâtre, le vrai; le théâtre qui parle à travers les mots, qui s’exprime à travers les gestes, les attitudes, le théâtre enfin qui parle fort à la conscience tant à disparaître. C’est un défit personnel de reconstruire le public du théâtre à travers un spectacle théâtral de bonne facture. Partager avec le public des moments intenses de joie et de bonheur mais aussi de méditation profonde sur la condition humaine .
Voulez-vous bien revenir, pour les spectateurs, sur le contenu de cette pièce s’il vous plait
Après une représentation, Svetlovidov, un vieil acteur qui a un peu trop arrosé la célébration de son jubilé, quitte le plateau et s’assoupit à peine assis dans sa loge . A son réveil le théâtre est vide .Le vieil acteur s’avance sur la scène et découvre une salle plus sombre qu’ un tombeau . Un vent coulis glacial le fait frissonner de peur et la terreur l’envahit quand il appréhende une silhouette dans la loge . ..
N’en dites pas plus je vous prie
Rendez-vous donc le 4 mars à 17 h à l’Insaac
Pouvoirs Magazine