Salif Kéita: 50 (?) millions pour révéler la lignée de Ouattara

2 ans

Il aurait touché 50 millions, d’autres parlent de beaucoup moins, 30 millions à l’époque pour fournir la chanson ADO, hommage au chef d’Etat ivoirien pour lequel il mêle sa voix aux instruments modernes et traditionnels.

Le morceau s’ouvre par une guitare rythmique aux accents manding que soutiennent la grosse caisse et les cymbales d’une batterie. S’entend, par la suite, une seconde guitare rythmique. Elle est funk, celle- là. Des bruits blancs font leur apparition, puis la kora, et un autre jeu de guitare solo et les chœurs. Ce type d’intro avec une rentrée progressive des instruments, entrée fuguée ou canon, a fait les beaux jours de l’époque classique notamment. Après l’intro, les chœurs fluets et manding disent : « Were-were be n’nan (bis) (Je suis hyper actif ou je pétille de turbulence) ».

Puis Salif de son inimitable voix de dire : « Han/ Hé Fama/ Allah non leh/ Allah le lon beladan(…) Ike ra massa bi massagna dounon korowo/ (Eh Dieu/ Toute œuvre est de Dieu/ C’est Dieu qui permet toute réussite/ Si tu es roi, chef aujourd’hui, c’est Dieu qui l’a voulu) ». Le chanteur rappelle la lignée du Président Alassane Ouattara : « Nabintou Cissé deni tchê, Dramane Ouattara deni tchê/ Alassane yé massaya le la (Ôh Fils de Nabintou Cissé et de Dramane Ouattara, que la royauté te sied) Rokya koro tchê, Ibrahim Korotchê/ C’est un patron (Frère aîné de Rokya et d’Ibrahim, que la royauté te sied) ».

Après le couplet et le refrain qui est renforcé par un autre chœur qui dit : « Ado oho, Ado oho », survient un plaisant solo de guitare avec des effets de rock qui dure 42 secondes. Le chanteur cite, alors des personnalités politiques : « Ahmadou Soumahoro/ n’ko Hamed Bakayoko/ Konan Bédié, le môgô de la paix/ Gon Coulibaly Waraba nara ah nara c’est un lion hé Alassane ye Massaya le la » La version définitive propose : « Ibrahim le la/ n’ko Hamed Bakayoko/ Konan Bédié (et Bédié 6 fois en écho)/ Gon Coulibaly Waraba nara ah nara c’est un lion hé Alassane ye Massaya le la » Seulement, la musique est quelque peu linéaire. Même pendant le solo de guitare qui est censé dans sa transe contaminer les autres instruments, ceux-ci conservent les mêmes accords. Ce qui est compréhensible car l’essentiel n’est pas la musique, mais le message.

C’est ce qui explique, par exemple, l’absence-ce qui est rare chez le malien Salif Kéita-, de section cuivre, instruments à vents généralement représentés par le trio trompette, trombone, saxophone. L’absence de jeu de solides percussions.

L’artiste explique la confection de ce chant : « Tout d’abord, je tiens à réaffirmer que je suis un enfant de la Côte d’Ivoire, un pays qui m’a tout donné en ce qui concerne ma carrière.

A propos d’Alassane Ouattara, je constate qu’il travaille et qu’il a mis les Ivoiriens au travail. On ne peut pas cacher le soleil avec la main, comme dit l’adage. Et avec Ouattara, depuis son élection, le pays est au travail, en dépit de tous les problèmes, surtout quand on sait d’où le pays vient. Grâce à lui, la Côte d’Ivoire a retrouvé son lustre et son prestige au plan international. Il faut le féliciter et l’encourager. C’est ce que je fais, sans être un politicien, mais plutôt en tant qu’artiste parfaitement neutre et objectif. Mais je pense que je ne chanterai plus de Chef d’Etat car j’ai un certain âge et les hommes qui relèvent les grands défis historiques ne sont pas légion. »

ALEX KIPRE

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