Cinéaste, scénariste, producteur ivoirien l’homme propose des pistes pour sortir notre 7e art de sa léthargie
Il se dit que vous préparez un film. Quelle est votre actualité ?
Je prépare en ce moment un long métrage. Aussi, avons-nous créé une société coopérative du cinéma qui regroupe tous la chaine du travail de notre secteur d’activité afin de redynamiser la production de films ivoiriens.
Canal s’installe et essaie de pousser le cinéma local. Votre regard sur ce processus d’accompagnement
C’est une initiative à saluer le fait qu’un diffuseur français investisse dans les productions africaines en générale et dans les productions ivoiriennes en particulier. Néanmoins, cela reste encore insuffisant consécutivement au volume d’heures consacré aux films africains sur leur chaine. Quoi que cela multiplierait par 3 le volume d’heures consacrer aux films ivoiriens si la majorité des diffuseurs ivoiriens leur emboitaient le pas à hauteur de 20% de leur volume de diffusion.
De quoi souffre le Cinéma ?
Le cinéma ivoirien souffre comme tous les autres métiers artistiques de sa méconnaissance par le politique ivoirien qui n’a pas encore pu intégrer dans son programme de développement depuis plusieurs décennies la dimension socio-culturel et économique du cinéma et c’est vraiment dommage.
L’Afrique est l’avenir. Comment notre cinéma s’en sortira ?
Je veux bien que l’Afrique soit le continent de l’avenir, par contre, il faudra bien aussi que les Africains eux-mêmes l’intègrent, sinon cela ne restera que des discours pour animer la vie politique. Il faut savoir que le cinéma n’est qu’un élément dans un grand écosystème, et si nous voulons que notre cinéma puisse être un levier socio-économique puissant, il faille tout réorganiser en redéfinissant les priorités de notre développement.
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