Tous pourtant issus de milieux divers sont unanimes sur la qualité de cette formation artistique. Que ce soit Danho Paulin, ministre des sports: « On n’a pas besoin d’être Bété pour se sentir concerné par cette culture.
Nous avons là, l’occasion de reconstruire une Côte d’Ivoire unie, la Côte d’Ivoire enracinée dans sa vraie fraternité » ou encore Dr Bilé Alphonse, basketteur ivoirien de renom, homme de culture dit de ce groupe: « Je ne comprends pas ce que le chanteur dit, mais je sens qu’il est fort. Ça me rappelle notre enfance où on ne savait pas ce que les voisins disaient, mais on les comprenait ».
Le groupe Zetcheligba (Demain, tu t’en souviendras) composé de danseurs et chanteurs fait l’unanimité dans tous les festivals dont le Didiga à Yacolidabouo, avec des chansons débordantes de sens. Dans ‘‘Frigninde’’ par exemple, ces originaires de Kpakpékou (Gagnoa) disent l’histoire d’un homme banal devenu prospère et indispensable pour sa communauté.
Dans« Modibo Kéita », un chant composé par le chanteur Séry Zogbo, ami de Dali Aka Benjamin, tous deux fondateurs du groupe « Zetcheligba » dont Le lead est tenu par Séry Bayoro Mathias, fils de Séry Zogbo et père de Djidji Zapayoro, Séry Zogbo invitait Modibo Kéita (1915-1977), Président du Mali, à venir parler aux siens septentrionaux qui, de ‘’fanico’’, (lavandiers) revendiquent d’autres statuts désormais.
Zetcheligba ce sont des danseurs hors pair qui ne sautent pas, mais glissent sur le sol, flottent dans l’air, avancent tels sur des rails vers la gauche puis la droite, au rythme frénétique de quatre djembé et deux attougblans et un cor tenu par Zerignon Armand.
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