On l’a découvert, pour certains, grâce à l’hommage rendu avec ses puissantes cordes vocales, à Claude Ndam, le parolier compositeur interprète camerounais, mort à 65 ans le 12 juin 2020 à Yaoundé et surnommé le « griot moderne Bamoun » . Et depuis 2 ans, Mounpoubeyi explore et réoxygène en lui donnant un second souffle, cette langue Bamoun dans ses compositions.
L’une d’elle s’intitule Ya »a et est chantée en Bamoun donc, une langue semi-bantoues au sein de la famille des langues nigéro-congolaises. Le nombre de locuteurs du bamoun a été estimé à 215 000. Mounpoubeyi ajoute aux voix qui portent les syllabes arides et acides, une musique afro-reggae faite de percussion, de sections cuivres construites de lignes de brasses hyper réalistes et mélodiques et que soutient une basse précise et entrainante.
Tout en live, le résultat est, loin des pièges de l’électrification et des courses aux hits parades, bellement imposant et entretient une similarité avec la musique de l’Ivoirien Tangara Speed Ghoda.
Pouvoirs Magazine