Silvia Belfiore, l’Italienne qui re(prend) les Africains

2 ans

Que ce soit « Lament » de l’égyptien Gamal Rahim, « Volta fantasy » et «Studies in African rythms» des Ghanéens kwabena Nketia et Fred Onowerosuoke, «Talking drums» et «3 moonlight dances for piano» des Nigérians Joshua Uzoigwe et Godwin Sadoh, elle joue toutes ces pièces africaines avec brio. Italienne, défenderesse de musique classique, elle la conçoit comme le socle, la sève de toutes les autres.

Silvia Belfiore en a entamé l’apprentissage à 9 ans. « C’est un peu tard ». Pour elle, la musique devrait s’apprendre très tôt. Celle qui s’est formée pendant 10 ans avant d’obtenir un master en musicologie, donner des concerts, s’est mise à voyager dans toute l’Afrique (Ethiopie, Togo, Kenya, Tanzanie par deux fois, Afrique du Sud, etc.) où elle (re)cueille les goûts des publics. Aujourd’hui, sa musique est un mélange savant et accessible d’harmonies occidentales et de rythmes africains.

Il y a quelques années, elle s’était soumise à un master class avec les élèves de l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac) émerveillés par son savoir et son savoir-faire. « Je suis un peu navrée par le fait que les élèves africains, partout où je suis passée, commencent la musique tardivement. Il faut s’y prendre tôt, ça évitera qu’ils soient pressés, impatients et qu’ils cherchent à rattraper le temps perdu en brûlant les étapes », avait-t-elle dit à la fin de sa rencontre avec les Ivoiriens sur lesquels elle n’a pas tari d’éloges : «Ils ont une grande sensibilité, le sens du rythme, une grande vitesse dans l’apprentissage et un gros intérêt pour l’art et la musique en particulier ».

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