Au super marché c’est un bonbon ; dans une pharmacie, une plaquette de paracétamol que la caissière force à prendre pour faciliter la monnaie.
Où sont passés les jetons ? Où est passée la monnaie ? Le fait est que ça coûte cher à la Bceao d’émettre la monnaie.
Les jetons et les petites coupures coutent beaucoup plus cher à émettre que les gros billets de banque. Les composantes des jetons sont l’aluminium, le cuivre, le zinc, de l’argent. C’est donc un contre investissement de fabriquer les petites coupures.
La durée de vie est faible et les petits commerces ne sont pas les clients de la Bceao qui produit et met à la disposition, des hypermarchés et des banques. Chacune des 28 banques que compte la Côte d’Ivoire dispose d’une cinquantaine d’agences difficiles à couvrir.
Les animateurs et acteurs de petits commerces eux, sont dans l’informel et font circuler une petite monnaie qui ne revient pas dans le circuit. La monnaie circule dans un vase clos.
Les billets de 500f 1000f se dégradent rapidement quand ils passent entre les mains de citoyens trop peu éduqués ou même sensibilisés pour comprendre l’intérêt ou l’importance du respect de billet de banque.
Le soutien-gorge est un portefeuille, les phalanges d’un charbonnier aussi. Un apprenti de Gbaka aux mains insalubres se joue de ces billets qui deviennent des billets mutilés que la banque refuse.
Devant la Bceao , aux abords des banques, il existe des marchands de billets neufs qui prélèvent 10%.
En échange d’un billet de 10000f, par exemple on vous remet 9 billets de 1000f. Cette pratique est un délit.
Il est interdit de vendre de l’argent.
La peine est de 1 à 3 ans de prison et de deux à trois millions de francs d’amende. Il faut sensibiliser la population.
C’est une urgence.
Pouvoirs Magazine
