Afrique occidentale : Emmanuel Macron en difficulté

2 ans

Rien ne s´arrange en Afrique de l’ouest pour Macron. Le sentiment anti- français monte.

Dans le mouvement populaire qui a accompagné cet autre anecdotique coup d´Etat, au Burkina Faso, perpétré récemment on pouvait voir des drapeaux russes et entendre des appels à rejoindre Vladimir Poutine, à l´endroit des « héros » de l´heure.

Et la réponse d´Ibrahim Traoré, tout nouveau chef de la junte qui vient de renverser le capitaine Damiba, bourreau déchu de Roch Kaboré, le dernier Président élu du pays des hommes intègres, huit mois plus tôt, est loin d´être une allégeance à la métropole : « Nous allons discuter des termes du partenariat avec la France. Il y a des choses à améliorer, et peut être qu´il y a des choses à abandonner. »  

L´escalade diplomatique entre la France et le Mali voisin y est certainement pour beaucoup. L´impertinence pouvant aussi faire des émules.

En d´autres termes, rien ne s´arrange pour Macron en Afrique, malgré l´adresse à tous les chefs d´Etats africains à « clarifier leur
position » devant cette clameur d´antipathie.

On a même été, au dernier sommet France-Afrique, à deux doigts de croire en la fin de la FrançAfrique. En octobre 2021, en effet, il n´y avait ni Paul Biya, ni Alassane Ouattara, ni Odimba au pied du jeune Macron, à Montpellier. Mais plutôt, en face, Arthur Banga, Eldaa Koama, Achille Mbembe…une douzaine de jeunes décomplexés. On a même cru en la sincérité des débats tant les tons semblaient francs.

Un marketing politique de pénétration des masses africaines semi- alphabétisées, main d´œuvre abondante des révolutions de plus en plus hostile à la France. La stratégie a, d´ailleurs, failli faire mouche au regard de l´engagement des nouveaux amis de Macron à défendre la France sur les plateaux des chaines privées locales, supplétifs, pour la plupart, des chaines d´informations françaises.

Malheureusement le dernier développement de l´actualité dans la sous-région ouest-africaine est en train de tout remettre en question.

Donnant ainsi le tournis aux « spécialistes Afrique » de l´Elysée.

 

Éric Lacombe

Pouvoirs-Magazine

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