Répartis sur 10 660 km2, les 27 000 habitants de la ville de Mankono, bien qu’ouverts à la modernité, sont de véritables conservateurs encore farouchement agrippés à des habitudes, à l’Islam aussi. Le ministre se l’explique.
L’école coranique semble tenir une place prépondérante à Mankono. Comment l’expliquez-vous ?
C’est l’histoire des peuples et beaucoup de personnes l’ignorent malheureusement. Mankono, pendant des siècles, a été, et sans discontinuité, un réceptacle du savoir islamique. Je voudrais partager cette vérité historique. Nous ne voyons aucun inconvénient donc à adapter et faire se côtoyer les deux systèmes d’éducation, moderne et coranique, pourvu que l’équilibre soit respecté. L’essentiel, c’est que la République soit et demeure et que les sujets que nous sommes puissent entrer dans cette République au-delà de nos valeurs divergentes et nos particularités hétérogènes.
C’est cela que Mankono essaie de réussir. Depuis quelques années, des agréments sont donnés à des écoles primaires, secondaires et bientôt universitaires pour les deux types de formation. Je puis vous dire que ce mélange, ce mixage des types de formation fortifie les jeunes. C’est ce que nous souhaitons et appelons de tous nos vœux : le citoyen de demain doit intégrer les valeurs de son environnement et de la République.
Pouvoirs-Magazine