Quelle élégance, quelle harmonie, quelle harmonisation ! Abijazz, autant dire Antoine Tako, Gérard Konan, Marie Hélèné ont déplacé le spectacle hommage au guitariste Wes Montgomery du 23 septembre, pour faire de la place à Jahelle Bonee dont le concert est prévu ce même 13 septembre 2022 à 19H à l’Institut français de Côte d’Ivoir qu’elle « va tuer ».
Ailleurs à la palmeraie, à « Jazz et vin de palme » aux côtés du guitariste Steven Amoikon, ou à l’hommage des 50 ans du batteur Paco Séry, il a été donné d’écouter la chanteuse de Jazz, soul et blues, Jahelle habillée en étoffe Kita, pagne baoulé, autant dans les reprises de « Summertime » « Jamming » que dans des compo perso. Il en ressort qu’elle est restée dans la boîte à préparation, s’est cuite au live, a un grand sens de l’improvisation dans les scats notamment, s’est frottée à une quantité des styles, traditions et influences qui forment la base de la littérature musicale dont elle se sert dans la construction de son langage personnel, autant du côté des démarches déjà existantes en fusion que du côté des musiques relevant de traditions non-fusion.
Mode et motif vocal Jazzy, mélodies de partout et rythme baoulé- forment les trois grands piliers de son langage musical. Instrumentiste de bruits blancs, de percu, Jahelle fait des allers retours entre l’apport des traditions, leur réinterprétation créative et l’expansion de leurs paramètres jusqu’à en dépasser les frontières. Ce qui débouchera sur la possibilité et la volonté de la création d’un nouveau style musical qui dépasserait, peut-être, l’esthétique de la fusion. J’en suis convaincu. Venez-vous en convaincre, vous aussi. C’est ce 23 septembre à l’Institut Français.
ALEX KIPRE
Pouvoirs-Magazine