Affi, Gbagbo, Thiam, Ouattara, nul n’est capable de Paix

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L’état actuel de la politique ivoirienne révèle une incapacité manifeste des dirigeants à instaurer une paix durable au sein de leur propre sphère.

On va commencer par reconnaitre, les conflits entre membres de partis sont plus difficiles à surmonter que les autres différends. Toujours est-il que
cette situation soulève des interrogations profondes sur la crédibilité de ces acteurs politiques. Leurs discordes internes contredisent leurs aspirations à établir un climat de sérénité parmi les citoyens.

1. Les échecs des leaders historiques

Des figures emblématiques telles qu’Affi N’Guessan et Laurent Gbagbo, dont les trajectoires politiques sont marquées par des luttes. Ces luttes internes et rivalités, illustrent cette incapacité à établir la paix. Les tensions entre Affi N’Guessan et Bonin.  Ou encore entre Gbagbo et ses anciens alliés, Mamadou Koulibaly ou Blé Goudé notamment témoignent d’un manque de volonté ou de capacité à transcender les différends personnels au profit de l’intérêt collectif. Leurs disputes ne sont pas seulement des conflits d’ego. Elles reflètent des fractures profondes au sein de la société ivoirienne, exacerbant le climat de méfiance.

2. La Division au sein des Élus

Les rivalités entre Billon et Tidjane Thiam, par exemple, révèlent une incapacité à forger des alliances constructives. Leur incapacité à instaurer un dialogue pacifique au sein du parti démocratique souligne un paradoxe. Ces leaders, censés être des exemples de cohésion et de rassemblement, ne parviennent même pas à s’accorder sur des enjeux fondamentaux. Cette division au sein de l’élite politique soulève des questions sur leur légitimité à parler au nom du peuple. Et à promouvoir la paix.

3. La Méfiance Persistante

La méfiance entre Soro Guillaume et Alassane Ouattara, autrefois proches partenaires, illustre l’instabilité des relations politiques en Côte d’Ivoire. Leur relation, jadis fusionnelle, a évolué vers une hostilité ouverte. Témoignant de la fragilité des alliances politiques dans un contexte où le pardon et la réconciliation sont cruciaux. Si des personnalités qui ont été des alliés peuvent en arriver à se détester, quel message cela envoie-t-il à la population ? Ce climat de défiance fragilise la possibilité d’une paix sociale durable.

4. L’Incapacité à Représenter le Peuple

Les dirigeants politiques, en raison de leurs luttes internes, semblent déconnectés des réalités vécues par le peuple. Comment Alassane Ouattara peut-il espérer distiller l’amour et la paix au sein des populations Baoulé ou Bété. Alors qu’il ne parvient pas à instaurer un climat de confiance même parmi ses pairs ? De même, Tidjane Thiam, qui aspire à une reconnaissance au Nord, doit d’abord démontrer sa capacité à dépasser les rivalités au sein de son propre cercle. Leur incapacité à s’affirmer comme des leaders unificateurs entrave leur légitimité. ET aussi leur capacité à instaurer un climat pacifique au sein de la nation.

5. La Nécessité d’un Renouveau Politique

Pour qu’une paix véritable s’instaure, il est impératif que ces dirigeants adoptent une nouvelle approche axée sur la réconciliation et le dialogue. Ils doivent apprendre à transcender leurs rivalités personnelles et à forger des alliances stratégiques. Non seulement au sein de leurs partis respectifs. Mais aussi avec les autres acteurs de la société civile. La paix ne peut être imposée de l’extérieur ; elle doit émaner d’un engagement sincère à écouter et à comprendre les préoccupations des citoyens.

En définitive, la paix en Côte d’Ivoire ne peut être atteinte tant que les dirigeants ne parviennent pas à établir des relations harmonieuses entre eux. Leurs luttes internes, leurs rivalités et leur incapacité à dialoguer sérieusement posent un véritable défi. Celui de la construction d’une société unie. Si ces leaders, dont le pouvoir dépend de la confiance du peuple, ne peuvent pas démontrer leur capacité à instaurer la paix dans leur propre environnement, il est légitime de douter de leur aptitude à promouvoir une coexistence pacifique au sein de la société. La quête de paix nécessite un renouvellement des mentalités et un engagement profond envers l’unité nationale.

JULIEN BOUABRE

photo:dr

POUVOIRS MAGAZINE

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