29 octobre: Journée mondiale contre l’AVC. Comprendre le lien vital anévrisme-Avc pour mieux se protéger

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Alors que la Journée mondiale de l’AVC est célébrée ce 29 octobre, les explications du Pr Yvan Zunon-Kipré sur l’anévrisme permettent de mieux comprendre un risque silencieux mais potentiellement mortel.

L’anévrisme cérébral constitue une malformation de la paroi des vaisseaux sanguins. Créant une poche fragile qui peut se rompre sous la pression du flux sanguin. Lorsque cette rupture survient, elle déclenche une hémorragie cérébrale, c’est-à-dire un AVC hémorragique. Cette situation est une urgence vitale. Car le sang qui s’échappe comprime le tissu cérébral, empêche l’apport d’oxygène et provoque des lésions souvent irréversibles.

Bien que l’interview du Pr Yvan Zunon-Kipré ait été réalisée il y a quelques années, ses explications restent entièrement pertinentes aujourd’hui. Elles sensibilisent la population ivoirienne et africaine. Selon le neurochirurgien et professeur agrégé en anatomie, l’anévrisme se manifeste souvent par des maux de tête intenses, soudains, accompagnés de nausées, de vomissements. Voire d’une perte de connaissance. Ces signes doivent alerter immédiatement et motiver une consultation médicale urgente.

La prise en charge peut suivre deux voies principales.

La chirurgie classique consiste à ouvrir le crâne, localiser le vaisseau fragilisé sous microscope. Puis clipper l’anévrisme afin de protéger la circulation sanguine dans le cerveau. Cette méthode reste la référence pour les malformations accessibles et identifiées avec précision. La deuxième modalité, la neuroradiologie interventionnelle, permet de combler l’anévrisme via un cathéter introduit dans une artère. Généralement à la cuisse, et guidé jusqu’au cerveau sous contrôle radiologique. Cette technique moderne, peu répandue en Afrique subsaharienne, offre une alternative moins invasive et très efficace.

Le Pr Zunon-Kipré souligne que, même si une hérédité certaine n’a pas été formellement démontrée, certains facteurs génétiques peuvent favoriser l’apparition d’anévrismes. La prévention, la détection précoce et la disponibilité de soins spécialisés restent donc les meilleurs moyens de réduire le risque d’AVC hémorragique.

En cette Journée mondiale de l’AVC, il est essentiel de rappeler que la vigilance face aux symptômes et l’accès rapide à un service neurochirurgical sauvent des vies. L’expertise du Pr Zunon-Kipré, bien que datée, éclaire toujours la population sur un problème de santé publique majeur. Et sur le lien direct entre anévrisme et accident vasculaire cérébral. Informer, prévenir et agir rapidement sont les clés pour protéger sa santé cérébrale.

GUYZO EPHA

photo:dr

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