3 ans de prison ferme pour les marcheurs

4 semaines

À deux semaines de la présidentielle, les tribunaux ivoiriens condamnent sévèrement les marcheurs arrêtés lors des manifestations du 11 octobre.

La tension politique en Côte d’Ivoire s’accentue alors que les premiers verdicts liés à la marche du 11 octobre tombent.

À Abidjan et Dabou, on a condamné plusieurs manifestants jeudi à trois ans de prison ferme pour trouble à l’ordre public.

Selon des sources judiciaires, près de 700 personnes ont été interpellées pendant ou après cette manifestation jugée illégale par les autorités.

Le procureur Oumar Braman Koné évoque de futurs procès concernant environ 500 personnes encore en détention provisoire à ce jour.

Il a également révélé l’exploitation de téléphones portables ayant montré des messages incitant à des actes de violence planifiés.

Des appels au pillage de commissariats, marchés et préfectures ont été qualifiés par le parquet « d’actes proches du terrorisme ».

Certains avocats contestent ces accusations et dénoncent une criminalisation excessive de l’expression politique dans un contexte électoral très tendu.

Des ONG présentes aux audiences pointent des procédures expéditives et des décisions jugées disproportionnées face à des faits non prouvés.

On n’avait autorisé la marche du 11 octobre. Plusieurs partis d’opposition mais en avait fait l’ annonce publiquement.

Elle visait à dénoncer le rejet de certaines candidatures et les conditions jugées inéquitables de l’élection présidentielle à venir.

Le scrutin est prévu pour le 25 octobre avec cinq candidats en lice : Ouattara, Billon, Gbagbo, Lagou et Don Mello.

Depuis plusieurs semaines, les tensions montent entre pouvoir et opposition, sur fond d’arrestations, d’interdictions et de manifestations dispersées.

Les condamnations de cette semaine ajoutent de la crispation dans un climat déjà marqué par la peur et les frustrations populaires.

De nombreuses voix appellent au dialogue national, à la désescalade politique et au respect des libertés fondamentales garanties par la Constitution.

Le pouvoir évoque, lui, la nécessité de préserver l’ordre public et la stabilité du pays à l’approche du scrutin présidentiel.

FATEM CAMARA

photo:dr

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