Lundi 30 juin, le PDCI claque la porte. Mardi 1er juillet, les journaux font feu. L’hémicycle devient un ring. Le boycott divise autant les députés que les titres.
Certains hurlent à l’implosion, d’autres jouent la gravité froide.
Mais personne n’écrit que c’est normal. Parce que rien ne l’est vraiment.
Le Patriote tire le premier. En Une : « Les députés du PDCI boycottent… Guilahué, Mady et Heilms disent non. »
20 mots plus loin, le ton est donné : un vieux parti, des vieilles fractures, un feu sous les cendres qu’on pensait froides.
L’Avenir ne rate pas l’ironie. « Boycott de l’hémicycle, pas des indemnités. » Le titre claque. Le message passe. Hypocrisie sous projecteurs.
Le Matin, lui, creuse la faille. Mady, Guilahué, Heilms refusent la consigne. « Non à l’infantilisation. » Trois élus, une ligne brisée, un parti bousculé.
L’Expression appuie là où ça fait mal. « Le PDCI se déchire. » L’image est forte, presque organique. La politique comme rupture de chairs.
Liberté monte d’un cran. « Implosion parlementaire. » Le mot est nucléaire. Et la scène ressemble à une explosion au ralenti. Silencieuse mais profonde.
Le Jour Plus scrute la réaction officielle. « Le message de Bictogo. » Serein ? Calculé ? Il parle d’unité pendant que le décor se disloque.
Du côté de l’opposition, les plumes affûtent leur propre lecture.
Le Nouveau Réveil joue la démocratie. Bictogo est cité : « Un mode d’expression. »
Élégant. Neutre. Mais chacun lit entre les lignes : expression oui, adhésion non.
Le Temps dramatise. « Clash à l’Assemblée. » Un mot, une tension. Clash. Pas débat. Pas désaccord. Clash. Comme deux plaques tectoniques.
La Voie Originale documente sobrement : « Boycott en mode majeur. »
On sent presque le ralenti. Sortie silencieuse. Caméras fixées. Une dramaturgie du silence.
Dernière Heure choisit l’instant : « Quitte la salle et dénonce. » Pas de détour. Chronique d’un départ annoncé mais visuellement fort.
Notre Voie reste sur l’impact : « Le PDCI claque la porte. » Le verbe est sec, direct, fermé. Comme la porte elle-même.
Puis Aujourd’hui termine la ronde. Ironie froide : « Le PDCI fait encore la gueule. » On est loin des formules diplomatiques. On rit jaune.
MARIE GNIALET
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE