En 2002, le Roi de la Pop a tenu son enfant dans le vide. Le monde entier a crié au scandale.
Vingt-deux ans plus tard, Bigi vit loin des projecteurs, bien plus discret que ses aînés Prince et Paris Jackson.
Sa mère reste inconnue, son enfance floue, son image construite par d’autres. Il regarde le monde sans trop parler.
Paris et lui se sont retrouvés à Glendale, récemment, pour une raison grave, une absence, une douleur non dite.
Depuis la mort de Michael en 2009, Bigi avait seulement sept ans. Il a grandi sous la garde de Katherine.
16 ans plus tard, l’héritage de Michael Jackson reste un champ de bataille où les blessures ne sont pas toutes juridiques.
Prince, Paris et Bigi avaient accepté de vendre une part du catalogue musical familial pour six cents millions de dollars.
Mais leur grand-mère Katherine s’est opposée à cette décision. Pour elle, Michael n’aurait jamais voulu céder ses chansons.
Elle a porté l’affaire en justice, seule contre ses petits-enfants, arguant la fidélité au vœu du défunt.
Bigi, d’abord solidaire de sa grand-mère, a changé d’avis. Il a refusé de l’accompagner au procès en appel.
Il craignait que Katherine, âgée, n’engloutisse une partie trop importante de la fortune de Michael Jackson, sans retour.
Le tribunal n’a pas suivi la matriarche. En août dernier, Katherine Jackson a perdu. Une page semble se tourner, lentement.
Le garçon suspendu dans le vide est devenu un homme en retrait, entre loyauté familiale et lucidité financière assumée.
On le croise rarement. Une course, une silhouette, un regard baissé. Calabasas n’est pas Neverland, mais c’est chez lui.
HARON LESLIE
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE
