Dans une prise de parole mesurée mais ferme, Blaise Lasm, homme politique ivoirien, membre influent du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), formation fondée par l’ex-président Laurent Gbagbo où il joue le rôle de Secrétaire Général Adjoint du PPA-CI, chargé de la mobilisation et de l’encadrement des militants, insiste sur le rôle fondamental de l’opposition dans l’édification d’une paix durable.
« Dans un pays, la paix ne repose pas uniquement sur ceux qui gouvernent. On la bâtit, solidement, avec la posture républicaine de l’opposition. Une opposition qui fait le choix de la parole au lieu des armes, du débat au lieu du conflit, pose les fondations d’une démocratie vivante. »
Par cette déclaration, Blaise Lasm remet au cœur du débat national un principe souvent négligé. La responsabilité politique n’est pas l’apanage du pouvoir en place. Elle repose aussi — et peut-être surtout — sur la manière dont les contre-pouvoirs exercent leur mission.
« Lorsqu’elle renonce à la violence comme langage et préfère s’inscrire dans une culture démocratique, l’opposition devient une force de stabilité. Elle canalise les frustrations, elle incarne l’alternative, et elle oblige le pouvoir à mieux gouverner », souligne-t-il.
Dans une période marquée par les tensions préélectorales, l’appel de Blaise Lasm sonne comme une mise en garde constructive. Aucune paix n’est possible sans un esprit démocratique partagé de part et d’autre de l’échiquier politique.
JULIEN BOUABRE
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POUVOIRS MAGAZINE