Ce 7 juin, il aurait eu 76 ans. Il nous a quittés à 72, laissant une empreinte indélébile dans les lettres.
Isaïe Biton Koulibaly écrivait beaucoup, sans prétention, mais avec la volonté ferme de parler au plus grand nombre, sans filtres.
Son style direct, populaire, parfois jugé trop simple par les puristes, a pourtant conquis des milliers de lecteurs fidèles, émus, bouleversés.
Il n’écrivait pas pour épater les salons littéraires, mais pour que ses mots vivent dans les ruelles, dans les familles.
Biton Koulibaly, c’était la littérature vivante, colorée, enracinée dans l’Afrique urbaine et affective, entre rires, douleurs et passions quotidiennes.
Pendant que certains recherchaient la reconnaissance académique, lui publiait, diffusait, inspirait une nouvelle génération, sans jamais renier sa voie.
Le succès n’était pas honteux pour lui ; il en a fait une arme pour dire l’intime, le social, le vécu.
Avec ses romans, il a donné envie d’écrire à Anzata Ouattara, autre voix forte de la littérature populaire féminine ivoirienne.
Puristes contre écrivains populaires : Biton a prouvé qu’il y avait de la noblesse dans chaque mot qui touche le peuple.
Il n’a pas reçu tous les honneurs des cénacles littéraires, mais ses livres restent en mémoire, lus et transmis entre générations.
Biton Koulibaly savait que la postérité ne s’écrit pas toujours dans les prix, mais souvent dans les cœurs qui se souviennent.
Merci, Biton, pour cette œuvre qui a rapproché la littérature des lecteurs ordinaires, dans un pays où lire est un défi.
Repose en paix, écrivain du peuple, conteur d’une Côte d’Ivoire qui aimait s’écouter vivre dans tes récits pleins de vérité.
HARON LESLIE
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE