Aujourd’hui, 3 mai, nous rendons hommage à un homme dont le rythme guidait les pas des Magiciens ivoiriens.
Pépito, ce n’était pas juste un batteur, c’était l’âme rythmique d’un groupe devenu légendaire à l’international.
Durant seize ans, il a veillé sur chaque concert comme un capitaine sur son navire en pleine tempête.
Il était le tempo vivant de Magic System, garant de l’équilibre musical et du respect de la scène.
Ce jour-là, à Jacqueville, il s’est jeté à l’eau pour sauver une vie, sans penser à la sienne.
Ce geste d’altruisme résume l’homme qu’il était : courageux, désintéressé, fidèle à ses valeurs jusqu’au bout.
Le 3 mai 2016, la Côte d’Ivoire a perdu un musicien, mais l’Afrique a gagné un héros éternel.
Dans les cœurs de ceux qui l’ont connu, Pépito demeure une note grave mais lumineuse de sincérité.
Il incarnait cette force tranquille, discrète mais essentielle, comme la pulsation constante d’un battement profond.
Au-delà des scènes et des projecteurs, il était ce frère, ce repère, ce chef silencieux et solide.
Magic System ne serait pas devenu ce qu’il est sans l’engagement artistique profond de ce musicien immense.
Il ne courait pas après la lumière, il portait la lumière, celle qui guide sans jamais éblouir.
On ne remplace pas un homme comme lui, on perpétue ses valeurs en poursuivant son engagement musical.
Pépito ne voulait pas briller seul : il bâtissait une harmonie collective, un orchestre où chacun avait voix.
Sa disparition, survenue dans un acte héroïque, laisse un vide que seule la mémoire peut humblement combler.
Il repose aujourd’hui loin du vacarme des tambours, mais chaque rythme d’Afrique bat encore avec son empreinte.
Neuf ans plus tard, chaque battement de djembé ou de caisse claire murmure encore le nom de Pépito.
Qu’il repose en paix, cet homme-orchestre, dont le silence désormais résonne plus fort que mille cymbales en fête.
À jamais gravé dans nos cœurs, il restera la note juste dans la grande partition du souvenir.
HARON LESLIE
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE
