Du 20 au 22 mai 2025, Abidjan accueillera un colloque international et pluridisciplinaire sur le thème. « Mathématiques : une discipline fondamentale et une efficacité déraisonnable ».
On a annoncé l’événement officiellement le 13 mai dernier, au siège de l’ASCAD (Académie des Sciences, des Arts, des Cultures d’Afrique et des Diasporas africaines). C’était en présence du professeur Saliou Touré, président du comité scientifique, enseignant de mathématiques depuis octobre 1963. Initiateur également de la collection IRMA, qui était aux côtés du professeur Aké N’Gbo, président de l’ASCAD et coordonnateur général du colloque.
Une mobilisation scientifique inédite
On l’organise sous l’égide de cinq grands domaines scientifiques. Sciences exactes, sciences naturelles, lettres et sciences humaines, sciences sociales, ainsi que les arts et cultures. Ce colloque réunira un panel exceptionnel de chercheurs.
On attend 27 communications avec 5 conférenciers invités venus du Bénin, du Cameroun, du Sénégal pour rejoindre la Côte d’Ivoire.
Quatre panels thématiques croiseront 12 spécialités autour de grands enjeux contemporains. Dont l’intelligence artificielle, la musique santé, l’économie, ou encore la philosophie des sciences.
Des mathématiques au cœur des sciences et des sociétés
Les mathématiques qu’on perçoit comme abstraites, sont pourtant au fondement des sciences appliquées : scanner, IRM, radios médicales reposent sur le cosinus. La transformation de Fourier, ou l’analyse harmonique, relie les mathématiques à la musique.
KONATE YACOUBA (MICRO) et EMILE KOUA KONIN
Des soutiens comme celui d’Émile Koua Konin, auteur d’une thèse inspirée des travaux de Fourier sur les algèbres de Banach. Ou encore celui du philosophe Yacouba Konaté, montrent la richesse du dialogue entre mathématiques et humanités. Dans la lignée des penseurs antiques comme Thalès, Pythagore ou Euclide, à la fois mathématiciens et philosophes.
Une urgence éducative et culturelle
Le colloque se tiendra dans un contexte préoccupant. Et la baisse de l’attrait des jeunes pour les mathématiques, aussi bien chez les garçons que chez les filles, devient un défi éducatif majeur.
Le programme propose une réflexion sur les représentations sociales des mathématiques, les savoirs traditionnels africains, la contribution des diasporas. Et les moyens de renforcer l’enseignement mathématique en Afrique.
Un questionnement large, une portée continentale
Parmi les grandes questions abordées :
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En quoi les mathématiques fondent-elles les autres disciplines scientifiques (physique, informatique, économie…) ?
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Pourquoi cette « efficacité déraisonnable » dans la modélisation du réel ?
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Quelle est la place des mathématiques dans les systèmes éducatifs africains ?
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Comment valoriser les savoirs mathématiques issus des civilisations africaines anciennes ?
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Quelle contribution des diasporas africaines à la recherche mondiale ?
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Quel rôle peuvent jouer les mathématiques face aux grands défis contemporains : climat, épidémies, intelligence artificielle ?
Une tribune pour l’Afrique scientifique
Ce colloque constitue une occasion unique de réunir scientifiques, penseurs, éducateurs et artistes. Pour réaffirmer la centralité des mathématiques dans la pensée et l’action.
Un événement à ne pas manquer pour tous ceux qui croient en la puissance de la science au service des sociétés africaines.
HARON LESLIE
photos: POUVOIRS MAGAZINE
POUVOIRS MAGAZINE
