Y-a-t-il vraiment lieu de consulter les oracles pour comprendre qu’à sept (07) mois de la présidentielle, face aux radicalités de toutes parts, à l’allure où vont les choses, sans chercher à jouer les oiseaux de mauvaise augure, la destination finale c’est droit dans le mur ?
Et, loin d’être imputable à une quelconque fatalité, ce scénario pour le moins prévisible tire son explication dans cette incapacité quasi-congénitale à se soumettre au diktat de la loi ! L’adn, à ce qu’il parait, de l’Etat de droit.
Qu’il soit jeune ou vieux, puissant ou de condition modeste, l’Ivoirien apparait comme un être permanemment en conflit avec la loi. En quête perpétuelle de petits arrangements à son profit. Voici un pays où tout ou presque est prévu par le législateur. Malheureusement, un pays où les règles sont autant respectées qu’un feu rouge en plein journée par les livreurs à moto. Au nez et à la barbe du régulateur qui a fini par s’habituer à cette indiscipline.
Ici, la morale et l’éthique constituent un menu à la carte.
Une option dans un abonnement au câble. Au sein d’un tel environnement non aseptisé, l’interprétation et l’application de la loi se muent en un art abstrait. La justice revêt les attributs d’une influenceuse sponsorisée. La bonne gouvernance prend des airs de légende urbaine.
Il ne saurait en être autrement lorsque dame justice, la grande prêtresse des audiences penche toujours du même côté. A l’image de la tour de Pise. Inutile d’évoquer une indépendance dont elle ne veut pas. Pour quoi faire d’ailleurs ?
Accessible à tous, il n’en demeure pas moins que pour obtenir les faveurs de la grande dame, il faut souvent montrer patte-blanche. Pour autant, nul ; à moins d’avoir le bon pédigrée, n’est censé ignorer la loi. Sauf que tous, sans exception s’en donnent à cœur joie avec des fortunes diverses.
L’Etau.net
photo: dr
POUVOIRS MAGAZINE