7 janvier: Kouassi se retourne vers la Cedeao

2 semaines

Aujourd’hui Lisa Kouassi célèbre ses  66 ans. Parmi lesquels 15 passés en prison.     

15 ans de prison, c’est la lourde peine qu’on a infligée à l’ex-ministre Lida Kouassi ce jeudi par la Cour d’assises d’Abidjan.

On a condamné Lida Kouassi et ses trois co-accusés (Katet Gnatoa, Samuel Zadi et Pacôme Brou) pour « complot contre l’autorité de l’État ». La justice ivoirienne leur reproche d’avoir organisé, en 2012, une plateforme visant à renverser le régime d’Alassane Ouattara.

Le procès a duré trois jours, suivi de trois heures de délibérations.

La peine de 15 ans est plus clémente par rapport aux 20 ans requis par le procureur de la République.

Ce verdict a suscité des réactions contrastées, notamment de l’avocat de Lida Kouassi, Me Félix Bobré. Ce dernier a annoncé son intention de faire appel et a dénoncé un procès politique, affirmant que son client avait été puni pour son soutien à Laurent Gbagbo. Selon Me Bobré, ce procès avait pour seul but de « solder le compte de Laurent Gbagbo. Mais par Lida Kouassi interposé ».

Pour sa part, Me Coulibaly Soungalo, représentant de l’État ivoirien, a exprimé sa satisfaction concernant le verdict. Citant des documents incriminants retrouvés au domicile togolais de Lida Kouassi comme preuves du complot militaire avorté. Ces documents seraient, selon l’accusation, la preuve irréfutable de la participation de l’ancien ministre. Dans ce complot contre le régime d’Ouattara.

Ce procès soulève la question d’une « justice des vainqueurs ».

Pour les partisans de Gbagbo, qui dénoncent une partialité évidente, la condamnation de Lida Kouassi s’inscrit dans un règlement de comptes. Contre les anciens partisans de l’ex-président. Ils pointent la persistance de détentions politiques contre les proches de Laurent Gbagbo. Dont Simone Gbagbo, Assoa Adou, Hubert Oulaye et plusieurs officiers militaires, toujours emprisonnés.

L’opinion publique se divise aussi sur l’impunité dont bénéficient certains anciens partisans du régime Ouattara. Des figures comme Soro Kigbafori Guillaume ancien meneur de l’ex-rébellion des Forces Nouvelles, semblent échapper à toute responsabilité. Malgré des accusations de crimes de masse pendant la guerre civile de 2002 à 2011.

D’autres personnalités, telles que Chérif Ousmane, Losséni Fofana et Issiaka Ouattara, tous anciens chefs rebelles nordistes, continuent de jouir de leur liberté.

Cette inégalité de traitement suscite amertume et frustration parmi ceux qui estiment que la justice n’est pas rendue de manière équitable. Lida Kouassi s’est retourné vers la Cedeao. Et patiente. L’initiative de saisir la CEDEAO intervient dans un contexte où les partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo dénoncent une justice biaisée. Laquelle semble ne viser que ceux affiliés à l’ancien régime. Tout en laissant libres certains acteurs du camp d’Alassane Ouattara. Accusés de crimes similaires. Lida Kouassi, de son côté, espère que la CEDEAO pourra intervenir pour garantir un procès équitable. Et la protection des droits de l’homme. En apportant un éclairage impartial sur cette affaire.

Heureux anniversaire LIDA KOUASSI.

ETHAN GNOGBO

photo: dr

POUVOIRS MAGAZINE

 

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