Kajeem, alias Guillaume Konan, célèbre son anniversaire le 6 janvier 2025.
Guillaume porte bien son prénom. Gentilhomme de grande (bonne) famille, tout lui souriait. Dès son adolescence, selon la coutume de l’époque pour les nobles,(vertueux) il fut pourvu d’un riche canonicat à Paris (au Campus). Soudain, frappé par la grâce, il se convertit à l’Evangile : il quitta tout et partit se retirer dans la solitude de Grand-Mont, au diocèse de Limoges (Jacqueville)
Depuis ses débuts il y a plus de 30 ans, il n’a cessé de marquer la scène musicale ivoirienne. Véritable icône du reggae, il a su se démarquer par ses textes engagés. Par ses paroles, il n’a jamais hésité à critiquer les autorités, dénonçant les injustices sociales et politiques en Côte d’Ivoire.
Dans ses chansons, il aborde des sujets brûlants comme la liberté d’expression, la lutte contre les fake news et la gestion des affaires publiques. Ses critiques acerbes ne se limitent pas à la politique locale mais s’étendent aux problèmes mondiaux. Il parle notamment des dangers de l’internet, et de la manière dont les jeunes, souvent exposés à de fausses informations, peuvent être manipulés.
Kajeem a, par ailleurs, toujours prôné la justice sociale. Dans son dernier album, il évoque les difficultés des quartiers défavorisés, malgré la croissance économique de la Côte d’Ivoire ces dernières années.
Pour lui, cette croissance semble souvent déconnectée de la réalité vécue par les populations.
Il compare la situation des Ivoiriens à celle d’enfants dans une maison riche, mais qui souffrent de la faim.
Ambassadeur d’Amnesty International, Kajeem s’investit activement dans la protection des droits humains. Dans ses interventions publiques, il s’insurge contre les coups d’État et l’absence de libertés fondamentales. Pour lui, l’Afrique reste encore trop souvent une zone de non-droit, notamment sur internet, où la liberté d’expression est régulièrement bafouée.
Célébrant son anniversaire en ce début janvier 2025, Kajeem reste fidèle à son engagement, en tant qu’artiste mais aussi en tant que citoyen. À travers ses chansons, il invite chacun à réfléchir à l’avenir qu’il veut pour sa société. Un avenir dans lequel les libertés et les droits humains doivent primer.
L’homme s’esrt retiré à Jacqueville où il a monté une résidence d’artistes qui fait de belles choses.
HARON LESLIE
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE