Education nationale: la grosse faute de la ministre Mariatou Koné

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Le 18 décembre dernier, en recevant l’Union des Enseignants du Rassemblement des Houphouëtistes (RHDP) lors d’un atelier à Yamoussoukro, Mme la ministre a commis une faute.

Elle a introduit la politique dans un domaine déjà largement influencé par les acteurs politiques.

En effet, l’Éducation nationale ne doit pas être teintée de partisanisme. Elle doit rester une priorité républicaine. Garantissant à tous les enfants de Côte d’Ivoire un accès équitable à l’instruction, exempt de toute forme d’ingérence politique.

Peu importe d’où elles proviennent, ces ingérences ont souvent montré leurs limites et ont parfois obligé l’État à intervenir. Le cas de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI). Et celui du Mouvement des Élèves et Étudiants de Côte d’Ivoire (MEECI), aujourd’hui disparus, sont des exemples frappants.

De plus, bien qu’elle ait accompli des progrès notables dans la remise en état du système éducatif national, cette sociologue compétente n’a pas besoin de s’associer à un quelconque titre de marraine d’une union d’enseignants affiliée à un parti politique.

Les indicateurs de l’Éducation nationale doivent impérativement passer au vert, ce qui, en soi, n’est déjà pas une tâche facile. Elle doit s’engager sur cette voie en accord avec les valeurs qu’elle défend. Et pour lesquelles il n’est pas certain qu’elles s’alignent avec les intérêts de certaines associations politiques, un peu trop enthousiastes à l’approche des élections générales.

N’a-t-elle pas, au cours de cet atelier, incité ses collaborateurs à la « redevabilité » ? Une telle valeur peut-elle coexister avec des partisans soudains ? En réalité, les partis politiques ivoiriens n’ont que très rarement fait preuve de gages de fiabilité. Il serait donc prudent de s’en méfier.

Considérons cette parenthèse ouverte à Yamoussoukro, lors de l’atelier bilan de ce ministère, comme close.

Tama César.

photo:dr

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