Au Mozambique, plus de 21 personnes sont mortes dans des troubles après la confirmation par le Conseil constitutionnel des résultats électoraux.
Avec ce décompte de 24 morts en un jour, cela donne donne un mort par heure.
Lundi soir, des émeutes ont éclaté après la validation définitive des résultats des élections générales du 9 octobre dernier.
Le ministre de l’Intérieur a annoncé ces décès mardi soir. Confirmant l’intensité des violences dans plusieurs régions du pays.
Daniel Chapo, candidat du Frelimo, parti historique au pouvoir, a été déclaré président élu avec 65,17 % des suffrages exprimés.
Ce score, légèrement revu à la baisse, diffère des résultats initiaux annoncés par la commission électorale quelques semaines plus tôt.
Venâncio Mondlane, candidat de l’opposition exilé, a obtenu 24,19 % des voix et contesté vigoureusement la légitimité du processus électoral.
Depuis l’étranger, Mondlane a exhorté lundi ses partisans à poursuivre leur combat pour une véritable transparence démocratique au Mozambique.
Malgré deux mois de manifestations populaires, le Conseil constitutionnel a confirmé la victoire de Daniel Chapo. Légitimant le pouvoir du Frelimo.
Face à cette situation tendue, le président élu a lancé un appel au dialogue pour restaurer la stabilité sociale et politique.
« Je tends la main à toutes les couches sociales, particulièrement à la jeunesse, pour bâtir un Mozambique plus démocratique », a-t-il déclaré.
Chapo a également promis de rénover le système électoral afin de répondre aux aspirations des citoyens et non des partis.
Il a assuré que toutes les voix exprimées avaient été entendues et qu’elles guideraient les réformes à venir dans le pays.
Ces tensions révèlent la profondeur des fractures politiques et sociales au Mozambique, gouverné par le Frelimo depuis l’indépendance en 1975.
Le dialogue et des réformes concrètes seront essentiels pour répondre à la contestation et apaiser durablement la situation sur le terrain.
ETHAN GNOGBO
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE