5 mois

À l’instar de la mésentente survenue le samedi 21 décembre entre les ministres Koné Amadou et Jacques Assahouré, Noël dérape.

Mme Dominique Ouattara à l’île enchantée: un moment vrai

Koné Amadou et Jacques Assahouré, respectivement maire et président du conseil régional de Bouaké, affichent leurs divisions publiques.

Cette querelle a donné à la fête de Noël des petits une dimension politique indésirable et éloignée de son essence.

Soudainement, la petite enfance devient l’objet d’attentions opportunistes, sous des caméras bien ajustées et des sourires convenus.

Des cadeaux souvent mal adaptés sont distribués en grande pompe, précédés de discours officiels que peu comprennent réellement.

Que viennent chercher ces hommes en costume et ces dames parées de leurs plus beaux atours parmi les enfants?

Les tout-petits, désorientés, se questionnent au milieu de couleurs criardes et de décibels perturbateurs.

L’AUTRE VISAGE DE LA NOEL

Ils observent des cortèges de voitures rutilantes escortées par des gardes du corps au regard froid et intimidant.

Où étaient-ils lorsque des enfants, sous des paillotes, recevaient des cours improvisés de maîtres dévoués malgré les moyens précaires?

lorsque ces écoles manquaient d’eau potable et de toilettes fonctionnelles pour garantir un environnement sain?

Où étaient-ils lorsque les dispensaires scolaires se retrouvaient sans médicaments et sans eau courante, faute de moyens?

Quand des élèves, privés de manuels scolaires pourtant prioritaires, étaient condamnés à l’échec dès le départ?

Certains enfants, à peine en sixième, sont sans domicile ni tuteur, exposés à des dangers précoces et à la déscolarisation.

Les filles tombent enceintes, les garçons sombrent dans la drogue ou l’absentéisme, et l’échec scolaire devient inévitable.

Où étaient-ils lorsque des enfants délogés dormaient à la belle étoile, exposés à des mois d’insécurité et de souffrance?

Cette prise en otage de la fête des enfants par des politiciens et leurs querelles est tout simplement inacceptable.

Transformant un moment de joie en un champ de bataille politique, ils bafouent l’esprit même de Noël.

Noël est une célébration de réconciliation, de paix et d’unité, bien loin de ces affrontements stériles et déplacés.

Mme Dominique Ouattara, a eu avec Abidjan Perle des lumières des instants vrais avec les tout-petits dans l’île enchantée. Aujourd’hui cette rencontre a perdu de sa magie et n’appartient plus à la population. Dommage. Néanmoins la première Dame continue  avec Children of Africa et l’Hôpital Mère-Enfant de Bingerville, où elle offre un exemple inspirant à suivre.

Elle agit au quotidien pour améliorer la vie des enfants, bien loin des projecteurs et des discours calculés.

L’avenir des enfants ne se joue pas à coups de lumières artificielles mais dans des actions sincères et durables.

Tama César

photo:dr

POUVOIRS MAGAZINE

OPINIONS

DU MEME SUJET

Thomas d’Aquin: Ouattara lutte contre la France. Mais en douceur

Peut-être parce qu’il n’est pas frontiste comme Gbagbo, mais qu’il agit comme

Thiam « gâte » 500 enfants de Yamoussoukro

Le district autonome de Yamoussoukro a distribué des jouets à plus de