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Portrait. Rose Bâ, c’est Suspect.

Hommage à Rose Bâ qui revient sur la scène avec un sample de son titre Ajdéké que le rappeur Suspect a repris.

Dans les mélodies du single « ROSE BA », l’artiste rappeur d’ivoire Suspect 95 ravive les souvenirs d’une icône, Rose Bâ. Sorti en avril 2024, ce morceau s’inspire d’un échantillon d’Adjéké, rendant hommage à cette voix enchanteresse. C’est un sample. Née le 10 avril 1953,  d’un père agent des forces de l’ordre, Lidegoué Rose, originaire de Duékoué, a choisi la musique au lieu de l’enseignement. Elle était destinée après des études en hôtellerie à devenir professeur d’histoire géographie.

Mais une autre passion va la détourner se son chemin initial. Nous sommes en 1970 et elle a besoin de chanter.

Sa carrière a commencé en 1970, un parcours qui l’a conduite vers la France. C’est là qu’elle rencontre François Tahi, producteur émérite à l’époque qui voit en elle un talent à révéler. Il la confie à N’Guessan Santa, guitariste des news pop, pour des arrangements, et ensemble, ils créent des mélodies inoubliables. En 1980, son premier album « Néi » voit le jour, distribué par Badmos, avec des titres emblématiques comme « Zébai Amouléké » et « Oyé Bossié ».

Chaque note est un hommage à son pays et à son président, Houphouët.

Parmi ses compositions, « Gueye Konguin » devient le générique de l’émission « Portrait au féminin », animée par Georges Coffi. En 1985, elle sort « Adjéké », produit par Mamadou Ben Soumahoro, une œuvre marquante de son répertoire.

Sa voix résonne encore lors du concert pour la paix, joué simultanément à Bouaké et à Abidjan. Avec près de quarante chansons à son actif, Rose Bâ a su tisser une œuvre riche et profonde. Aujourd’hui, elle vit en France, entourée de son époux et de ses enfants, un symbole d’héritage musical.

Son parcours, empreint de passion et de dévouement, continue d’inspirer des générations. Dans chaque note, chaque parole, l’âme de Rose Bâ brille, illuminant le chemin de ceux qui l’écoutent.

photo:dr

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