S.K., un politologue souligne que le PDCI doit trouver un véritable programme au lieu de vanter le parcours de Tidjane Thiam.
Selon lui, la différence entre être présidentiable sur les réseaux sociaux et dans la réalité se mesure à la capacité de partager le quotidien des Ivoiriens. Cet engagement exige de sacrifier son confort personnel pour s’intéresser réellement à la vie des citoyens.
Bien que Tidjane Thiam ait un profil éligible pour la présidence, sa méthode et celle de ses partisans sont inadaptées pour atteindre cet objectif. D’une part, Thiam ne communique avec les Ivoiriens qu’à travers sa participation à des événements prestigieux à l’international, comme les Jeux de la Francophonie.
Il semble vouloir montrer qu’il peut rivaliser avec l’élite mondiale, à l’instar d’Alassane Ouattara, à qui il demande humblement conseil. Cependant, le politologue rappelle qu’il ne suffit pas de partager des selfies avec des personnalités influentes pour gagner le cœur des Ivoiriens.
Contrairement à Ouattara, qui a parcouru le pays et a mérité le surnom de « Bravetché », Thiam semble exceller dans l’art d’exclure ses propres adversaires.
Le politologue mentionne également que les militants du PDCI se concentrent sur Thiam plutôt que sur un véritable programme politique.
Il s’interroge sur la possibilité d’accéder au pouvoir simplement pour évincer un président travailleur, qui n’appartient pas à leur camp. Leur obsession pour le réseau international de Thiam apparaît comme la seule alternative face à Ouattara. En comparaison, le RHDP a proposé des visions structurées comme « Vivre ensemble » et « Côte d’Ivoire Solidaire », tandis que le PDCI n’a pas encore fourni de slogan significatif.
Le politologue S.K. conclut en questionnant la pertinence de vouloir accéder au pouvoir simplement pour déloger un président en fonction. Il affirme qu’il est grand temps pour le PDCI de développer un véritable programme, car jusqu’à présent, tout ce que l’on a vu, c’est Thiam en costume. Les Ivoiriens n’ont à gagner qu’une carte postale avec sa photo, ce qui pourrait être un souvenir pour un futur colloque international.
S.K.
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE
