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Assalé Tiémoko: « pourquoi les autorités n’ont pas agi plus tôt et s’empresse subitement pour jeter les Etudiants dans la rue »

Député maire de Tiassalé, l’auteur de « J’ai vécu l’enfer de la Maca » a exprimé son indignation sur le meurtre commis dans le temple de savoir transformé en arène de violence.

Le député Assalé Tiémoko s’est exprimé avec une profonde indignation sur la situation actuelle des universités ivoiriennes. Selon lui, l’université, qui devrait être un véritable temple du savoir, s’est transformée en une arène de violence et de règlements de comptes.

Ce phénomène, qu’il considère comme alarmant, trouve son paroxysme dans les événements tragiques récents, qui sont en totale contradiction avec les normes établies que nous avons toujours connues.

Il souligne que cette détérioration de l’environnement universitaire représente le couronnement de l’effondrement de notre société. Un processus qui a débuté il y a environ trente ans. L’impact de cette crise est particulièrement ressenti par les étudiants, qui subissent les conséquences d’une instabilité chronique.

Évoquant son propre parcours, le député Tiémoko raconte ses six années passées à la cité Mermoz. Il admet qu’il n’en garde pas de très bons souvenirs. Notamment en raison de l’organisation syndicale. Pour obtenir une maîtrise, qui devait s’obtenir en quatre ans, les étudiants ont dû faire face à une perte de deux années.

Perte causée par les grèves incessantes orchestrées par la FESCI.

Assalé Tiémoko insiste sur le fait qu’il serait extrêmement dangereux de traiter la question de la FESCI de manière détachée des réalités de la société ivoirienne. Il qualifie la situation actuelle de préméditée, évoquant un climat qui frôle l’assassinat. Ce constat le pousse à appeler à une intervention immédiate des autorités compétentes.

Le député souligne également l’importance pour le parquet de préserver l’équilibre entre la volonté de transparence et la nécessité de maintenir le principe de présomption d’innocence. Il insiste sur le fait que la procédure judiciaire doit suivre son cours. Tout en respectant scrupuleusement les droits des personnes mises en cause. Cependant, il se dit préoccupé par la rapidité avec laquelle les autorités semblent intervenir. Jetant les étudiants dans la rue sans véritable stratégie de prise en charge.

Il questionne également la responsabilité des autorités face à cette crise. Comment des étudiants ont-ils pu vivre dans des conditions aussi déplorables pendant quatre années ? Plus de 437 chambres ont été libérées, représentant plus de 1 000 étudiants, avec quatre étudiants par chambre. Ce qui équivaut à plus de 700 lits dégagés. Cela soulève des interrogations sur l’inaction des responsables pendant toute cette période.

Le député Assalé Tiémoko s’interroge sur les raisons pour lesquelles les autorités n’ont pas agi plus tôt. Il appelle à une prise de conscience collective et à une mobilisation des acteurs concernés pour restaurer l’université dans sa fonction première. Celle de former des citoyens éclairés, capables de contribuer positivement à la société. En l’absence d’une telle action, il craint que la violence et le désordre ne deviennent la norme, compromettant ainsi l’avenir des générations futures.

ETHAN GNOGBO

photo:dr

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