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Assassinat d’Agui: jeunesse, pouvoir et autorités judiciaires à l’approche de la Présidentielle 2025

L’assassinat tragique d’AGUI Mars Aubin Deagoué, étudiant et membre actif de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), a profondément choqué la communauté ivoirienne.

Ce drame ne soulève pas seulement des questions de sécurité, mais met également en lumière les relations tendues entre les jeunes, le pouvoir et les autorités judiciaires à un an de la présidentielle de 2025.

La jeunesse en péril

La jeunesse ivoirienne est souvent perçue comme l’avenir du pays. Pourtant, des incidents violents comme celui d’AGUI révèlent un environnement de plus en plus hostile sur les campus universitaires. Ces tensions ne sont pas uniquement le résultat de conflits interpersonnels. Elles sont également symptomatiques d’un manque de dialogue et d’un climat d’insécurité qui menace la liberté d’expression et l’engagement civique des jeunes.

La responsabilité des autorités

Face à cette situation alarmante, les autorités judiciaires doivent jouer un rôle crucial pour rétablir la confiance. L’enquête ouverte par le Procureur de la République est une étape nécessaire certes. Mais elle doit être suivie d’actions concrètes. On a trop l’habitude des enquêtes sans suite. Les étudiants ont besoin de garanties que leur sécurité est prise au sérieux. Et que les actes de violence ne resteront pas impunis. La clarté et la transparence dans le processus judiciaire sont essentielles pour apaiser les craintes de la communauté étudiante.

Un contexte politique tendu

À l’approche des élections présidentielles, la jeunesse se retrouve au centre de l’attention politique. Les partis politiques, en quête de soutien, doivent écouter les préoccupations des jeunes. Lesquels aspirent à un avenir pacifique et prospère. Cependant, cette aspiration peut être compromise par des luttes de pouvoir au sein même des organisations étudiantes. La manipulation politique et l’utilisation de la violence comme moyen de résolution des conflits sont inacceptables et doivent être condamnées.

L’importance de l’engagement

Pour construire un avenir meilleur, la jeunesse doit s’engager activement dans les processus décisionnels. Cela implique non seulement de participer aux élections. Mais aussi de revendiquer des espaces de dialogue au sein des institutions et des organisations. La FESCI et d’autres groupes étudiants doivent se positionner comme des acteurs de changement. En promouvant des valeurs de paix, de solidarité et de justice.

Le tragique décès d’AGUI pourrait servir de catalyseur pour un changement positif. À un an de la présidentielle de 2025, il est impératif que les autorités judiciaires, les acteurs politiques et la jeunesse collaborent. Collaborent pour créer un environnement propice à la sécurité, à la paix et à la démocratie. Les jeunes ont le pouvoir d’influencer l’avenir de la Côte d’Ivoire. Mais cela nécessite un engagement collectif pour faire entendre leur voix et garantir leurs droits.

JULIEN BOUABRE

photo:dr

POUVOIRS MAGAZINE

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