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Tiburce Koffi, et pourtant il pleure

Labouré par le chagrin, l’écrivain ivoirien Tiburce koffi crie avec sa plume, un beau chagrin. 

“Aujourd’hui est jour d’immense tristesse pour moi. Deuil, pleurs et douleurs m’ont déchiré les entrailles et compressé la poitrine… Mon “petit” Django KÉVIN a été mis au tombeau, quelque part, dans le cimetière d’un petit village de Côte d’Ivoire : Oress Krobou, qu’il s’appelle…
Adieu, mon Pasteur. J’ai, enfin, compris la Parole que tu t’es dévolu à m’enseigner pendant 2 décennies, dans la discrétion. Sans tam tam, sans hurlements hystériques, dans l’intimité de mon salon, de ma salle d’étude et même, parfois, dans ma chambre. Mon épouse et nos enfants te disent “bon voyage. Et merci pour tes prières…”.
Il paraît que ta mort relève de la Volonté du Seigneur ! Comment et pourquoi ce Seigneur a t-il jugé juste et bon de t’arracher à nous, à moi… ? Ah ! Dieu !
À ce carrefour du grand questionnement, la Raison du philosophe (mon rempart) me recommande doutes et lucidité. Mais elle n’a pas réussi à me mettre à l’abri de la souffrance qui me laboure le cœur. Que faire ? Me tourner vers la foi qui m’offre la certitude de ta résurrection ? Ou me révolter contre ton Seigneur ? J’ai décidé de m’en remettre à toi, Kévin. Je fais cette option car seule cette voie peut me consoler.
Oui, ton Dieu sait pourquoi Il t’a arraché à la Terre : Il t’a sélectionné parmi Ses Élus, afin que tu prennes siège à Ses côtés. Il est donc bon, quoique trop difficile à comprendre. Oui, Il est Dieu d’amour, le Consolateur suprême. Il est Dieu des désespéré. Seul Lui a pu m’apporter, en ce jour de cruel deuil, assurance et réconfort…
La foi est-elle protection absolue contre la souffrance ? Je ne sais pas. Je ne sais plus rien, Kévin…, moi qui croyais savoir tant de choses. Me voici  soudain désarmé, face à la grande énigme de la mort !
ADIEU, Kévin. Ou plutôt aurevoir. Car nous nous retrouverons à Josaphat, quand sonneront les clairons de la Vallée-des- morts ! Merci pour tout ce que tu m’as appris. Je m’incline. Oui, j’ai la conviction que tu étais un Envoyé. Un Élu.”
TIBURCE KOFFI
photo:dr
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