Hier, sur la pelouse du Santiago Bernabéu, le Français a été l’un des joueurs les plus en vue du Real Madrid.
Positionné en tant qu’attaquant axial, il a impressionné par sa mobilité et sa capacité à distribuer des ballons décisifs. Très disponible, il a multiplié les décrochages pour créer des ouvertures, facilitant ainsi le jeu collectif des Merengues.
Ses remises et décalages judicieux ont permis à ses coéquipiers de se retrouver en position idéale à plusieurs reprises. Soulignant son rôle de meneur d’attaque. C’est notamment grâce à son jeu intelligent que Federico Valverde a pu décocher une frappe lourde, menant à l’égalisation.
Cependant, malgré une prestation globalement aboutie, le Français a encore un axe de progression évident : la finition. Bien que sa technique et sa vision du jeu soient indéniables, ses frappes manquent parfois de précision (21e, 26e, 74e) ou de puissance (28e).
À plusieurs reprises, il a trouvé les gants du gardien adverse. Laissant transparaître une certaine frustration, visible à travers ses gestes de dépit après l’une de ses tentatives infructueuses. Cette insatisfaction trahit une envie de bien faire, voire de trop bien faire, un excès de zèle qui pourrait expliquer cette légère précipitation dans ses gestes décisifs.
Mais malgré ces imperfections, le numéro 9 madrilène continue de s’affirmer comme un élément clé du dispositif offensif de Carlo Ancelotti.
Toujours dangereux, il a encore été le plus menaçant face à l’Espanyol Barcelone. Se créant de nombreuses occasions de but. Si ses statistiques sont déjà impressionnantes sous le maillot blanc, on sent que l’attaquant n’a pas encore totalement libéré son potentiel. Sa prestation contre l’Espanyol est sans doute l’une des plus abouties depuis son arrivée au Real Madrid. Malgré les quelques maladresses.
Son influence sur le jeu ne se limite pas aux statistiques individuelles. Son décalage pour Jude Bellingham (66e) ou sa talonnade inspirée pour Endrick (93e) auraient mérité un meilleur sort. Mbappé joue désormais un rôle de chef d’orchestre. Orchestrant les offensives madrilènes avec finesse et précision, tout en déstabilisant constamment la défense adverse.
En défense, bien que sollicité peu souvent, il a su se montrer vigilant, même si quelques incursions du promu barcelonais (46e, 47e, 68e) ont brièvement inquiété la défense madrilène, où Aurélien Tchouaméni était aligné en charnière centrale.
DESIRE THEA
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE