Il règne une atmosphère tendue au sein du Front Populaire Ivoirien (FPI). Les relations se détériorent entre le président du parti, Pascal Affi N’Guessan, et plusieurs de ses camarades.
Notamment les membres du secrétariat général, se détériorent. Le samedi 21 septembre 2024, à Abidjan, le vice-président du FPI, Diabaté Beh, également 8e adjoint au maire d’Abobo, a pris la parole au nom du secrétariat général. Il a réaffirmé leur soutien au partenariat avec le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP).
Il a souligné que ces membres militent activement pour le renforcement de cette alliance en vue de l’élection présidentielle de 2025. Avec pour objectif de garantir la paix et la cohésion sociale.
Diabaté Beh a également lancé un appel à tous les militants et militantes du FPI. Les exhortant à s’approprier ce partenariat et à en faire la promotion.
Il a rappelé l’importance de cette alliance. Tout en rejetant les récentes déclarations de Pascal Affi N’Guessan concernant la fin de l’accord avec le RHDP.
Lors du comité central du 7 septembre 2024, tenu sans le respect des exigences de quorum, Pascal Affi N’Guessan a ignoré les recommandations du secrétariat exécutif. Lequel préconisait un bilan avant toute décision. Et a déclaré la « caducité » de l’accord avec le RHDP, le qualifiant de « préjudiciable » pour le FPI.
Diabaté Beh, pour sa part, a rejeté cette déclaration.
Affirmant qu’elle était « sans objet ». Et soulignant que le président Affi N’Guessan considérait l’appel de Bonoua comme une opportunité. Une opportunité pour une réconciliation avec le PPA-CI (Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire).
Il convient de rappeler que le FPI et le RHDP ont signé un partenariat politique le 2 mai 2023. Portant sur la réconciliation nationale, la cohésion sociale, et la démocratie.
Cet accord avait pour objectif d’en finir avec le cycle des violences politiques en Côte d’Ivoire, qui a causé tant de souffrances.
Diabaté Beh a reconnu que ce partenariat a permis à plusieurs cadres du parti de se repositionner dans diverses régions et communes, en dehors du Moronou.
Ces vice-présidents et adjoints aux maires sont aujourd’hui une source de fierté pour le FPI, a-t-il ajouté.
L’avenir de ce partenariat reste incertain, mais il est évident que le débat au sein du FPI sur l’orientation politique à suivre est loin d’être clos.
MARIE GNIALET
photo: dr
POUVOIRS MAGAZINE