Présidentielle Côte d’Ivoire: des “obsédés” (con)textuels

2 heures

L’attitude des forces politiques ivoiriennes face à la situation actuelle est-elle à la hauteur des enjeux ? La réponse semble évidente : non.

On observe des réflexes de chapelles et un ressentiment palpable. Les partisans du pouvoir se sentent souvent trahis par des décisions prises sans concertation, avec appétit. Ce qui entraîne des tensions au sein de la coalition au pouvoir. Pour beaucoup, le véritable problème réside dans le manque d’argent pour faire face aux charges collectives et de principes.

Les alliances se forment sans scrupules et au mépris du jugement d’une presse abonnée au restaurant, de militants déboussolés, de partisans versatiles. Les coalitions ne se forment pas par magie. Et les promesses avant les élections ne sont jamais tenues.

PPa-CI et MGCU  FPI et Rhdp etc…  aucune alliance n’est sérieuse ni sincère. La seule réalité  et le pire c’est que toues les acteurs ont conscience de s’installer dans une alliance de dupes.

A la vérité une alliance nécessite des réformes structurelles, telles qu’un passage à un système électoral proportionnel. Qui permettrait de mieux représenter les différentes sensibilités politiques. Cela pourrait également aider à alléger la pression sur les partis lors des négociations, en évitant le chantage entre factions.

Des partis essuie-glaces

Dans le paysage politique ivoirien, l’élection présidentielle semble être une obsession. Chaque décision prise est souvent influencée par la perspective des élections à venir. Ce qui complique davantage la recherche de compromis. Les acteurs politiques, au lieu de travailler pour le bien du pays, se concentrent sur leur positionnement personnel et leurs ambitions futures. Cette préoccupation excessive pour la prochaine présidentielle crée un climat de constipation “réflexionnelle” et d’inaction.

Les personnalités politiques, conscientes qu’être de partout, du pouvoir comme de l’opposition confère un avantage stratégique, sont trop peu crédibles. Certains  du Rhdp et même du Rdr vivent difficilement quand d’autres essuie glaces s’en sortent financièrement.

Ce jeu d’équilibre contribue à une stagnation qui empêche le pays de faire face aux défis cruciaux, qu’ils soient économiques, sociaux ou sécuritaires.

Le besoin de décisions fondamentales, notamment sur les questions budgétaires et de sécurité, est pressant. Or, la politique de court terme, centrée sur les ambitions personnelles, ne permet pas d’établir une vision claire pour l’avenir du pays. La fragmentation du paysage politique complique davantage la recherche de consensus, et les institutions doivent évoluer pour répondre à cette réalité. Malheureusement, nos politiques sont obsédés par les avantages des contextes qui se présentent à eux et que motivent certains pseudo textes de loi.

AK

photo: dr

POUVOIRS MAGAZINE

 

OPINIONS

DU MEME SUJET

Côte d’Ivoire: Ce qui arrive à la relève de la classe politique

« On prend cinq ans en un an » : Le vieillissement

Nanan Kacou Djédjéwué II (Akpessékro): ” les frères d’un même parti sont violents. Moi j’ai peur”

Un appel vibrant à la paix et à l’unité. Nanan Kacou Djédjéwué