Éducation nationale : cinq syndicats décident de rentrer en grève

9 heures

En conférence de presse, ce mercredi 18 septembre 2024, à son siège à Yopougon, la Fédération éducation formation et recherche de Côte d’Ivoire (FEFR-CI) a pris une décision.

Celle de mettre à exécution son mot d’ordre de rétention des notes du premier trimestre de l’année scolaire 2024-2025.

Cela survient un peu plus d’une semaine après un préavis adressé aux ministères du gouvernement Beugré. Lesquels sont impliqués dans la gestion de la question des primes à l’éducation nationale.

Cette faitière de cinq syndicats du secteur éducation-formation reproche à sa tutelle un manquement. Celui de n’avoir pas donné suite au préavis qu’elle lui a adressé, une semaine plus tôt.

« Malgré les rencontres interminables depuis deux ans, rien ne bouge pour nous. C’est pourquoi la FEFR-CI a déposé un préavis de rétention des notes issues des évaluations du premier trimestre. Ce préavis a été déposé auprès du ministre d’État, ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration. Puis des copies ont été envoyées à la Primature et au ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation (MENA), le 10 septembre 2024. Espérant que l’attention des autorités sur la question de la prime soit accrue. Mais là encore, ce préavis est resté lettre morte. Ne laissant par conséquent d’autre choix à la FEFR-CI que d’exécuter le mot d’ordre de grève de rétention de notes qui en découle ». A-t-on pu entendre dans les propos liminaires lus par Stéphane Zondé, porte-parole de la faitière.

Seulement deux semaines après la rentrée scolaire, les enseignants sont en grève.

Cela représente un caillou dans les escarpins de Madame la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné, dont la démarche pour la réussite de cette année scolaire se voulait sereine.

Elle avait accédé à quelques doléances, telles que la suppression des cours du mercredi au primaire. Le regain d’activisme des syndicats du secteur éducation-formation sur la question des primes en ce début d’année pourrait être le signe d’une nouvelle crise de l’école. Trois ans après sa nomination.

Assurément, ce mot d’ordre de rétention annonce des actions plus radicales au cours de l’année scolaire. Du moins, c’est ce que laisse penser la conclusion des propos liminaires de Stéphane Zondé et de ses camarades. « Chers amis de la presse, nous voulons encore une fois prendre l’opinion publique à témoin à travers cette action de rétention des notes du premier trimestre. Si à l’issue de cela rien n’est toujours fait, la FEFR-CI ira à la grève totale au second trimestre de cette année scolaire. »

Cette année scolaire s’annonce agitée.

Erick Fofana

photo: dr

POUVOIRS MAGAZINE

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